L’Opposition Républicaine guinéenne et la mouvance présidentielle ont passé leur plus mauvaise journée ce 07 décembre. La plupart ont été pris de court par le projet de révision du Code Electoral déposé au Parlement. Dès que la mouture a été découverte à la commission des lois, la plénière qui était programmée a été vite annulée. Les deux groupes parlementaires se sont retrouvés pour tirer au clair l’affaire.
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Entretemps, les frondeurs du Front Uni pour la Défense des Droits des Citoyens et des acteurs de la société civile jubilaient. Pour eux, l’Opposition et la mouvance venaient de récolter ce qu’ils ont semé. Justement, cette Opposition Républicaine s’est sentie offensée et grugé par le pouvoir. Une plénière a été vite convoquée. Aboubacar Sylla a déclaré désagréablement surpris qu’il n’était nullement question d’élections au niveau des chefs de quartiers et de districts et que les dispositions notaient qu’il fallait nommer les chefs de quartier et de districts.
Pour sa part, Cellou Dalein Diallo est allé jusqu’à soutenir qu’Alpha Condé s’est laissé influencé par des gens de sa mouvance. Il a rappelé qu’Alpha avait promis de respecter toutes les conclusions du dialogue. Selon certaines indiscrétions, le chef de fil de l’Opposition a eu une conversation téléphonique avec le chef de l’Etat. Le président du parti UFDG n’a pas manqué de protester suite aux violations du point 2 de l’accord du 12 octobre. L’ancien Premier Ministre aurait dit au Président Condé qu’il s’était porté garant du respect dudit accord et qu’il devait donc assumer.
Quelques minutes après cet entretien, Alpha Condé aurait appelé le ministre Bouréïma Condé afin que le bon projet soit soumis au Parlement. Ainsi,le gouvernement a finalement décidé de retirer le projet suspicieux et a promis de déposer une nouvelle mouture. Celle-ci pourrait tenir compte des recommandations de l’accord du 12 octobre. Si tel n’est pas le cas, l’Opposition menace de se retirer du Comité de suivi de l’accord et de reprendre les manifestations politiques.