Le projet de loi portant modification du Code Electoral déposé à l’Assemblée Nationale pour amendement, a failli mettre le feu aux poudres. Parce que la version déposée au Parlement par le Secretariat du gouvernement n’avait pas du tout tenu compte des conclusions du dialogue politique inter guinéen du 12 octobre. Dans le volet portant sur le choix des chefs de districts et de quartiers, il avait été suggéré qu’ils soient désignés au prorata des résultats des communales. Mais la version envoyée parlait plutôt de nomination par le ministère de l’Administration du Territoire.
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La question que bon nombre d’observateurs se posent est celle de savoir qui a envoyé le faux projet au Parlement. Selon plusieurs indiscrétions, des cadres tapis au haut sommet de l’Etat avaient réussi à faire comprendre à Alpha Condé que les propositions faites lors du dialogue n’étaient pas favorables au pouvoir. Ils auraient suggéré de tout faire afin que les chefs de districts et de quartiers soient nommés par l’Administration du Territoire. Seulement voilà !
Le ministre Bouréïma Condé, en sa qualité de président du cadre du dialogue politique inter-guinéen, était contre cette initiative. Il n’aurait pas manqué de souligner qu’il allait démissionner de la présidence dudit cadre au cas où les recommandations n’étaient pas appliquées.
Quoiqu’il en soit, ceux qui ont déposé ce faux projet de Code Electoral au Parlement sont des véritables businessmen de la crise. Ils ne souhaiteraient, apparemment pas, que le calme actuel perdure. Et comme il fallait s’y attendre, l’Opposition Républicaine n’a pas tardé à brandir la reprise de manifestations de rue, si le bon projet n’est pas déposé au Parlement.