L’arrestation d’une femme en burqua à quelques encablures du Palais Sekoutoureyah ce lundi suscite encore des interrogations dans la capitale guinéenne. Elle tenait une pancarte sur laquelle était inscrit : « des innocents guinéens sont en danger, j’ai un message pour la Guinée ». Elle est actuellement en interrogatoire au niveau de la Direction Centrale de la Police Judiciaire.
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Selon un reporter de l’Agence Guinéenne de Presse, cette femme en niquab a débuté sa marche devant la Primature. De ce lieu, elle s’est rendue devant le Palais Présidentiel. Elle est restée longtemps plantée-là, sans être inquiétée. Elle n’a pas voulu répondre aux journalistes qui ont osé s’approcher d’elle. Heureusement, après son arrestation, on s’est rendu compte qu’elle n’était armée que d’une pancarte et d’un sac dont le contenu n’est pas encore dévoilé.
Il y a beaucoup d’enseignements à tirer de cette affaire. Le premier est la défaillance des services de sécurité à tous les niveaux. Dans un contexte où la menace djihadiste plane sur la Guinée, l’idéal aurait été de boucler tout le secteur (même si ça allait paniquer) avant d’éviter le pire. A supposer que cette femme détenait une bombe ou portait sur elle une ceinture explosive, les conséquences allaient être imprévisibles pour tout le monde.
Le deuxième enseignement consiste à chercher à savoir si l’attitude de cette dame ne vise pas à stigmatiser les porteuses de niquab en Guinée. Une fois son visage découvert, la plupart des citoyens se sont rendus compte qu’elle était loin d’être une vraie voilée. Son acte devrait sans doute être étudié à la loupe, pour savoir s’il est isolé ou s’il y a vraiment un message derrière.
Le troisième enseignement de cet acte a été de montrer que la police guinéenne est loin d’être formée pour parer à une éventuelle attaque d’une terroriste. Les images de son arrestation qui circulent sur les réseaux sociaux illustrent bien l’amateurisme des services de sécurité guinéens dans ce domaine.