La Direction Nationale de la Police Routière engage à compter de ce lundi une véritable opération de chasse aux taxi-motos dans la capitale Conakry et dans les préfectures de Coyah et de Dubreka. Pour qui sait que cette activité est devenue génératrice de revenus pour plusieurs jeunes désœuvrés et aussi un moyen de soulagement pour les usagers de la route, la tâche risque d’être rude.
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L’opération de chasse aux taxi-motos a commencé par la commune du Kaloum. Hamidou Babacar Sarr, Directeur Central de la Police Routière est catégorique : «tous les taxi-motos doivent quitter la ville de Conakry et ses périphéries (Coyah et Dubréka). C’est un arrêté du ministre des Transports qui interdit l’usage des taxi-motos dans la circulation à Conakry », a-t-il déclaré aux médias. Seulement voilà !
Le phénomène de taxi-motos a pris de l’ampleur à Conakry et s’est imposé comme une véritable alternative au manque de transport public. Dans une capitale engluée quotidiennement dans des embouteillages, ces taxi-motards aident souvent à sortir de l’ornière à plus d’un usager qui a des rendez-vous urgents.
La pratique du taxi-moto est aussi devenue une activité créatrice d’emplois pour plusieurs jeunes désœuvrés. Beaucoup de citoyens se sont lancés dans l’achat de plusieurs motos qu’ils louent à des jeunes qui pratiquent ce métier. Des syndicats se sont constitués et un grand lien de solidarité existe entre ces jeunes. Il sera donc difficile de briser cette chaîne.
L’Etat a laissé faire jusqu’à ce que le phénomène a pris de l’ampleur. Maintenant, le mieux serait d’encadrer ces jeunes en limitant notamment le nombre des taxi-motards. Une des solutions seraient de les répartir par commune. Par exemple, ceux qui circulent dans Kaloum devraient avoir une tenue spéciale et ne pas se retrouver dans les autres localités. Ça aiderait à désengorger la circulation et à limiter les dégâts.