Liberté d’opinion : Qui veut la tête du juriste Mohamed Camara ?

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Le juriste Mohamed Camara, présent dans les médias en Guinée, a vu son véhicule encerclé par des gendarmes, vendredi 05 août dernier. Le fait d’avoir dénoncé un vice de procédure dans l’interpellation du député Ousmane Gaoual Diallo serait-il la cause de cet acharnement ? Rien n’est moins sûr. On peut parler juste de face visible de l’icerberg. 

 

Dans une Guinée où certains sont en train de peaufiner des stratégies pour faire modifier la Constitution, des hommes de la trempe de Mohamed Camara ne peuvent être que des empêcheurs de tourner en rond.

Certains lui en voudraient encore d’avoir rappelé qu’Alpha Condé n’avait pas bien prononcé le serment lors de son investiture pour un second mandat. Un acte qui avait été repris lors de l’installation du Président.

On  voudrait que Mohamed Camara, qui s’est toujours montré disponible pour les hommes de médias (qu’il n’hésite pas à critiquer lorsqu’ils s’écartent des règles du droit) se taise.  Oui, se taire pour que les gouvernants et ceux qui aspirent à nous gouverner piétinent nos lois en tout impunité.  L’Etat de droit pour lequel tous les guinéens aspirent ne peut se concrétiser lorsqu’on essaie d’intimider ceux-là même qui se battent pour le triomphe du droit dans le pays.

Si l’Etat ou ses préposés du ministère de la justice a quelque chose contre Mohamed Camara, ils connaissent la voie judiciaire à suivre. Il ne sert à rien d’envoyer une armada de gendarmes parader derrière la voiture d’un simple fonctionnaire du Ministère des Affaires Etrangères. Même si le Secrétaire Général de ce département est un certain Hady Barry, qui est un des plaignants dans le dossier Ousmane Gaoual Diallo. A moins qu’on ne veuille sanctionner ce  fonctionnaire « pour manque de solidarité politique envers son supérieur hiérarchique et activiste du RPG Arc-en-ciel ».

Dans l’un ou l’autre cas, Mohamed Camara est loin d’être un béni-oui. Hady Barry et Cie devraient chercher des candidats ailleurs.

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