Depuis que l’Opposition Républicaine a annoncé son intention de reprendre les manifestations en Guinée, la situation est tendue. Le pouvoir d’Alpha Condé ne cesse de multiplier les erreurs politiques dans un contexte économique très fragile. La première erreur aura été de « parler de coup d’Etat militaire » et « tentative de renversement du régime » par l’Opposition qui n’a annoncé qu’une manifestation. Les thuriféraires du régime ont rué dans les brancards et demandé au Procureur d’engager une procédure contre Cellou Dalein Diallo.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!
Comme si cette sortie ne suffisait pas, il a fallu que les opposants souhaitent organiser un meeting à Kaloum dimanche dernier pour voir le ministre de l’Administration du Territoire, la maire de Kaloum et d’autres policiers se mettre en branle. Le représentant du parti UFDG à Kaloum a été convoqué pour lui demander d’annuler le meeting. Face à son refus, les autorités ont argué que le lieu du rassemblement n’était pas bien indiqué. Malgré tout, dimanche, des échauffourées ont opposé force de maintien d’ordre et leaders de l’opposition dans Kaloum.
Au lendemain de ce meeting presqu’avorté, les opposants se sont retrouvés au siège de l’UFDG à Hamdallaye-CBG. Ils ont tiré les leçons et décidé de reporter la manifestation du 04 août pour le 10 août à cause de l’absence d’Alpha Condé du pays. C’est au lendemain de cette décision que le député Ousmane Gaoual Diallo a été convoqué puis incarcéré.
Tous ces évènements se déroulent dans un climat de crise sociale et économique. L’on se demande bien si ces faits et gestes des tenants du pouvoir ne risquent pas un jour de se retourner contre eux. Beaucoup d’observateurs disent qu’Alpha Condé est en train de cultiver l’esprit de division et de haine entre les différents acteurs politiques.