Dans une déclaration en date du 13 Juillet 2016, le RPG Arc-En-Ciel accuse le Président Cellou Dalein Diallo de vouloir « déstabiliser les Institutions à travers un coup d’Etat militaire».
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Le caractère excessif de cette accusation, sa puérilité et son anachronisme prêteraient à en sourire. Mais elle cache une autre triste réalité : l’aveu d’impuissance de ce pouvoir face aux difficultés du pays et aux souffrances de sa population.
Longtemps autiste, se berçant de slogans creux, le RPG-Arc-En-Ciel et son gouvernement sont réveillés à la réalité par leurs propres partisans qui n’hésitent plus à dénoncer la mauvaise gouvernance dans la gestion du Parti-Etat. Ce grognement au sein de la mouvance préfigure le grondement du peuple. La manifestation annoncée par l’opposition dans ce contexte de déceptions et de frustrations fait peur. Comme ont effrayé la grande ferveur populaire et la forte adhésion suscitées par les meetings de sensibilisation et de mobilisation du président Cellou Dalein Diallo dans des quartiers réputés favorables au régime.
Prenant conscience que la manifestation de l’opposition peut se transformer en déferlement populaire dont l’ampleur signifierait un cinglant désaveu du pouvoir actuel et la mise en cause de sa légitimité, le RPG Arc-En-Ciel a trouvé, comme pare-feu, la relance du dialogue qui serait la carotte et cette histoire loufoque de coup d’Etat qui serait le bâton. Cette manipulation dialectique au cynisme stalinien parait aujourd’hui bien surannée. Non seulement l’opposition n’ira à un dialogue que si le cadre est crédible et consensuel et qu’il existe de solides garanties de mise en œuvre de ses conclusions. Mais rien ne l’intimidera au point de lui faire renoncer à ses droits constitutionnels d’organiser des manifestations pacifiques.
Que le RPG Arc-En-Ciel s’érige en donneur de leçons de républicanisme est pour le moins outrageant. A l’instigation de quel opposant la République a-t-elle été agressée, ses frontières violées et un attentat perpétré contre le Président en exercice ? Sous quel Etat l’ethno-stratégie est érigée en système de gouvernance fracturant ainsi la nation ? Notre République sous ce régime vit de façon inégalée d’injustice, d’insécurité, d’insalubrité, de violences, de corruption, d’incivisme, de division. Le peuple a compris avec HOMERE que les mauvais bergers sont la ruine du troupeau.
Tous les guinéens savent que le Chef de l’Etat Alpha Condé viole sciemment et de façon récurrente notre constitution et nos lois. Cette attitude assimilable à une haute trahison et qui a été dénoncée à maintes reprises est un véritable facteur de déstabilisation des institutions de la République.
Faut-il rappeler que le chef de l’Etat a prêté serment devant la cour constitutionnelle de respecter et faire respecter scrupuleusement la Constitution, les lois et les décisions de justice. « En cas de parjure que je subisse les rigueurs de la loi » concluait-il. Face aux manquements et dévoiements par Alpha Condé des lois de la République, les citoyens sont fondés à demander son départ. C’est d’ailleurs pourquoi, se conformant aux dispositions des articles 35, 118, 119 et 120 de la Constitution, des députés ont engagé une procédure de sa mise en accusation pour parjure.
Pour L’UFDG, le combat contre la corruption, les détournements des deniers publics, l’injustice, les violations des droits humains et la pauvreté sera sans équivoque. Ceux qui veulent freiner cette lutte par des tentatives de calomnie, d’intimidation ou de répression perdent leur temps.
La Direction nationale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), qui soutient avec la plus grande énergie son Président, appelle à la mobilisation de ses militants et de tous les citoyens épris de justice, de paix et de démocratie pour s’opposer à toute volonté de confiscation de leurs droits et de leurs libertés.
Conakry, le 14 Juillet 2016
La Direction Nationale