Mamady Kaba (INIDH) : Le parti UFR ne peut réclamer des quotas que dans la mouvance !

Mamady Kaba, président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains (INIDH) était l’invité de l’émission Œil de Lynx de la radio Lynx FM ce lundi. Il est revenu sur la crise qui secoue l’opposition à cause des démembrements de la CENI, la démission de l’activiste Aliou Barry de l’INIDH et beaucoup d’autres sujets.

 

Evoquant l’imbroglio dans lequel le parti UFR est en train de nager à propos des démembrements de la CENI en se réclamant de l’opposition, Mamady Kaba tranche : « l’Ufr dans le contexte actuel est un parti de la mouvance présidentielle. Elle ne peut donc réclamer des quotas qu’au sein de cette mouvance et non de l’opposition ».

Pour lui, le rôle de son institution est d’alerter sur les éventuels problèmes politiques qui pourraient aboutir à des violations des droits de l’homme. Il a demandé aux membres de l’UFR qui le critiquent de ne pas se tromper de cible.

Revenant sur les raisons de la démission de Aliou Barry de l’INIDH, Mamady Kaba a expliqué que le président de l’ONDH visait la Cour Constitutionnelle. « Il m’avait dit que s’il n’était pas désigné pour aller à la Cour Constitutionnelle, il allait quitter l’INIDH », révèle Mamady Kaba. Il enchaîne qu’Aliou Barry avait aussi été contacté ses derniers jours par Alain Juppé afin d’être son directeur de campagne dans certains pays africains afin de promouvoir sa candidature.

Les autres sujets évoqués par Mamady Kaba ont porté sur la réforme du secteur de défense et de sécurité et de la réforme de la justice. Pour lui, beaucoup d’argent a été investi dans le secteur de la sécurité pour des résultats mitigés. Il en a été de même au niveau de la justice qui continue à être dépendante de l’Exécutif.