Un prétendu détournement d’une somme de 259 millions de Francs Guinéens dans lequel est impliqué le président de la délégation spéciale de Mamou agite la toile. L’affaire fait grand bruit parce que le président de ladite délégation n’est autre que le fédéral de l’UFDG de Mamou. La principale formation politique de l’opposition n’a pas attendu longtemps pour sanctionner le maire qui a été mis à la disposition de la justice pour des fins d’enquête.
Les critiques fusent de toutes parts pour dénoncer le fait que le responsable d’un parti de l’opposition, pour dénoncer l’UFDG qui est éclaboussée par cette affaire. Certains sont allés jusqu’à dire qu’ils ne sont pas encore au pouvoir, ils se comportent de la sorte, quand ils seront aux affaires, ça sera pire. Les raccourcis étant les choses les mieux partagées en Guinée, cela peut passer. Mais il y a un détail que les critiques ne remarquent pas : c’est la rapidité de la sanction à l’encontre du présumé « voleur ». La Direction Nationale de l’UFDG n’a même pas cherché à bien démêler le vrai du faux pour sanctionner son agent.
Voilà un exemple, que le régime d’Alpha Condé qui gouverne la Guinée depuis plus de cinq devrait suivre. Depuis 2010, il y a eu beaucoup de détournements de fonds, des milliards sortis des caisses de l’Etat, des ministres, directeurs, préfets, agents, plantons, ont été cités dans ces sales affaires. Mais Alpha Condé n’a sanctionné personne. Récemment, Dossou Condé, une militante des premières heures du parti RPG a dénoncé les ministres Mohamed Diaré et Mohamed Diané qui ont construit des villas un peu partout à Conakry et qui ont acheté des appartements à Paname. Elle a dénoncé la main mise d’Alpha Condé et de son clan sur les ressources du pays, mais personne n’a été inquiété.