La résurgence d’Ebola en Guinée pose un véritable problème actuellement en Afrique de l’Ouest. Le Libéria a déjà fermé ses frontières pour éviter d’être à nouveau dans la spirale Ebola. Après la sous-préfecture de Koropara, dans la préfecture de N’Zérékoré, c’est au tour de la préfecture de Macenta d’être à nouveau sur la ligne rouge. On parle d’une cinquantaine de personnes contactes suite au décès d’une personne en provenance de N’Zérékoré et qui a été traité par un guérisseur traditionnel. Ce dernier serait en fuite.
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Beaucoup d’observateurs accusent la coordination nationale de lutte contre Ebola de n’avoir pas été très efficace dans la surveillance. La Guinée était en effet dans la phase 3 qui consistait à prendre toutes les dispositions pour la remontée des informations sur tous les cas de maladie ayant des symptômes semblables à ceux d’Ebola. Mais les équipes chargées de cette surveillance n’auraient pas du tout joué leur rôle.
Le système d’alerte sur le 115 a été vite rangé dans les tiroirs alors qu’il fallait le maintenir au moins jusqu’à la fin des 90 jours recommandés par l’OMS. Il y a également eu un délaissement des mesures sanitaires pour se prémunir contre Ebola.
Après soixante-dix-neuf (79) jours de rupture de la chaine de transmission interhumaine de la maladie à virus Ebola, la Guinée a ainsi enregistré au moins six cas ( trois (3) nouveaux cas confirmés et trois (3) décès probables d’Ebola). La situation globale du 17 au 21 Mars 2016 donne cinq (5) cas dont quatre (4) décès.
La coordination Nationale de lutte contre la maladie a donné mercredi une conférence de presse. Elle propose, comme solution, le cerclage dans la zone de Koropara, à partir de demain, jeudi 24 mars 2016, concernant 961 contacts répartis dans les 181 familles ; la mise en place des contrôles sanitaires à tous les points d’entrée de la localité ; la vaccination systématique de tous les contacts et les contacts des contacts ; la distribution de soutien alimentaire aux familles confinées et la sensibilisation porte à porte et distribution de kits d’hygiène aux familles des localités abritant les contacts et celles environnantes. C’est du déjà vu, non ?