En Guinée, l’appel à la grève générale illimitée contre le prix du carburant est plutôt bien suivi à Conakry et dans d’autres villes de l’intérieur du pays, ce lundi.
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Habituée à une intense circulation avec de fréquents embouteillages, la capitale guinéenne a des allures de ville morte, ce 15 février. Seules quelques stations-services fonctionnent encore dans le centre-ville. Rues vides, bureaux, commerces, banques, écoles et universités fermés, transports en commun à l’arrêt, certains axes routiers interdit à la circulation, même le marché de Madina, poumon économique de la capitale, est déserté.
Les raisons de cette grève
Les deux centrales syndicales à l’initiative du mouvement – l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) et la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG, la plus importante du pays) – protestent contre le maintien du prix du carburant alors que le baril a considérablement baissé sur le marché mondial. Pour cet événement, un important dispositif policier a été mis en place à travers la capitale.
Plusieurs villes touchées
À l’intérieur du pays, la même paralysie des activités était observée dans plusieurs grandes villes, notamment Kankan (est), N’Zérékoré (sud), Labé (nord), Mamou (centre) et Boké (nord-ouest). La dernière grève générale illimitée pour réclamer des augmentations des salaires dans les secteurs public et privé remontait à janvier 2015. Les syndicats avaient mis fin à leur mouvement dès son deuxième jour, après avoir trouvé un accord avec l’État.