Jean-Marie Doré n’est plus: Un baobab de la politique guinéenne vient de tomber !

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Jean-Marie Doré, homme politique, poète et écrivain guinéen a tiré sa révérence dans la nuit du jeudi 28 au vendredi 29 janvier 2016. Il était député à l’Assemblée Nationale, président du parti Union pour le Progrès de la Guinée (UPG). J’ai connu et approché l’homme en 1996. J’étais étudiant en journalisme  à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Conakry. Je préparais une thèse sur le rôle des médias dans la campagne politique pour la présidentielle du 19 décembre 1993. A l »époque, Jean-Marie Doré, candidat à cette élection, avait marqué les guinéens par ses sorties sur le petit écran avec la célèbre formule « mes chers compatriote, bonsoir ».

 

Depuis 1996, j’avais gardé de bonnes relations avec lui. Après mes études universitaires, engagé par le groupe de presse Le Lynx-La Lance, j’ai eu la chance de l’interviewer à plusieurs occasions. Récemment encore, avec le lancement de la radio Lynx FM, nous l’avons reçu à plusieurs reprises dans l’émission « Oeil de Lynx ». Jean-Marie Doré était un tribun hors pairs, un politicien souvent incompris et qui n’avait pas manqué de qualifier l’opposition guinéenne de la plus bête d’Afrique. Acteur majeur de la politique guinéenne, il laisse un grand vide. Voici une petite biographie de l’homme.

Jean-Marie Doré est originaire de la région naturelle de Guinée forestière, né à Bossou (dans l’actuel préfecture de Lola)1. Opposant à Lansana Conté, il s’est présenté à deux reprises aux élections présidentielles (1993 et 1998) avant de boycotter le scrutin de décembre 20032.

Il est le leader de l’UPG, Union pour le progrès de la Guinée, parti représenté dans la dernière législature avant la suspension de la constitution par la junte en décembre 2008. Il est également un des leaders du Forum des forces vives de Guinée2,3.

Le 21 janvier 2010, à la suite des accords de Ouaga, il est nommé Premier ministre par la junte militaire au pouvoir. Il a pour tâche « d’organiser, à la tête d’un gouvernement de transition, les premières élections démocratiques depuis le coup d’État de décembre 20084 ». Au lendemain de l’investiture d’Alpha Condé, premier président démocratiquement élu, le 22 décembre 2010, Jean-Marie Doré remet la démission de son gouvernement5.

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