Attentats de Paris: Attention à la diabolisation des réfugiés et des migrants !

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Le HCR a appelé mardi les États du monde entier à ne pas revenir sur leurs promesses d’accueil de migrants et de réfugiés, essentiellement des Syriens qui arrivent en Grèce, après les attentats de Paris du 13 novembre.

 

« Nous sommes préoccupés par les réactions de certains États qui veulent mettre fin aux programmes mis en place, revenir sur leurs engagements pris pour gérer la crise des réfugiés, ou proposent d’ériger des barrières ou des clôtures », a déclaré , le 17 novembre, Melissa Fleming, porte-parole du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), lors d’un point de presse.

« Les réfugiés ne devraient pas devenir des boucs émissaires et ils ne doivent pas devenir les victimes secondaires de ces tragiques événements », a-t-elle ajouté.

Cet appel intervient alors que le parlement hongrois a donné mardi son feu vert au Premier ministre populiste Viktor Orban pour intenter une action en justice contre les quotas de répartition de réfugiés entre États membres, décidés par l’Union européenne.

Selon le HCR, 820 318 migrants et réfugiés ont traversé la Méditerranée pour rejoindre l’Europe en 2015, et la très grande majorité – près de 674 000 – est passée par la Grèce et les îles de la mer Egée. Parmi eux, au moins 3 470 sont morts ou portés disparus, lors de la pire crise migratoire en Europe depuis 1945.

« L’écrasante majorité de ceux qui arrivent en Europe fuient les persécutions et menaces liées au conflit », a relevé Melissa Fleming.

Elle a également appelé les Européens à mettre en place de véritables centres d’accueil – appelés hot spots – pour les migrants et réfugiés en Grèce, et non dans les îles grecques de la mer Egée qui n’ont pas la capacité de les accueillir et les enregistrer correctement.

Polémique sur le passeport syrien, retrouvé près du kamikaze à Paris

« Ces centres permettraient, a-t-elle précisé, de véritablement identifier les personnes et de s’assurer qu’elles ne représentent pas une menace ». Allusion faite à la polémique suscitée par le passeport syrien retrouvé près de l’un des kamikazes, auteurs des attentats de Paris.

Selon une source proche de l’enquête dans la capitale française, « ce passeport est au nom d’Ahmad al-Mohammad, né le 10 septembre 1990 à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie ».

Cette identité, figurant sur le passeport présenté par un migrant sur l’île grecque de Leros le 3 octobre, pourrait correspondre à celle  d’un soldat du régime tué il y a plusieurs mois.

« Tous les éléments correspondraient à un soldat des troupes loyales à Bachar al-Assad », selon la même source, qui avance deux hypothèses sans tirer de conclusion : ce passeport a été récupéré ou bien il s’agit d’un document fabriqué à partir d’une véritable identité.

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