Cellou Dalein Diallo: « Je ne me soumettrai pas aux résultats d’une CENI incompétente »

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En Guinée, le scrutin présidentiel c’est pour dimanche et les derniers jours de campagne pour convaincre les partisans et sympathisants tirent vers la fin. Alors que Cellou Dalein Diallo rentrait à Conakry après un circuit à l’intérieur du pays, les préparatifs se poursuivent dans les bureaux de vote pour accueillir les électeurs. Tour d’horizon avec nos correspondants.

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De Dubréka à Conakry il y a un cinquantaine de kilomètres et c’est une haie humaine exceptionnelle qui a acclamé Cellou Dallein Diallo pour son retour dans la capitale, après ses trois semaines de campagne électorale à l’intérieur du pays.

« J’ai vu des jeunes, des femmes, des vieillards, des nourrices, marcher. Certaines tombaient sous la soif ! Mais j’ai compris qu’ils n’ont soif que de liberté, s’exclame Cellou Dallein Diallo. Ils ont soif de démocratie, de sécurité ! C’est ce qui leur manque ! C’est ce qu’ils revendiquent à travers cette marche. Et ils savent que j’incarne ces valeurs et ils sont déterminés à me porter au pouvoir, pour que je mette en œuvre des politiques publiques susceptibles de les soustraire à la misère, l’arbitraire et l’injustice ».

La Guinée se dirige-t-elle vers des élections apaisées ? « Je ne me soumettrai pas aux résultats qui vont être prononcés par cette Céni incompétente et partisane, assure le candidat de l’opposition. Je demande à la Communauté internationale de mettre d’urgence une équipe en lieu et place de cette Céni, pour reprendre la révision et pour organiser des élections libres et transparentes, auxquelles tous les Guinéens vont se soumettre ».

Derniers préparatifs dans les bureaux de vote

Alors que les candidats achèvent leur campagne, dans les bureaux de vote on s’active : le matériel électoral est en cours d’acheminement vers les sous-préfectures et les villages et les membres des bureaux de vote suivent des formations comme à N’zérékoré.

Là, dans le centre universitaire de N’zérékoré, on apprend à comptabiliser les voix, à dépouiller les urnes ou à guider les électeurs le jour J. Pour l’élection présidentielle, ce sont plus de 1000 membres des bureaux de vote qui sont formés pour la commune. «  Cinq membres sont formés, nous explique l’un des participants : le président, le vice-président, le secrétaire et les deux assesseurs. Aujourd’hui nous sommes prêts à accueillir les électeurs ». Mais si certains sont satisfaits, d’autres déplorent des dysfonctionnements. « Il y a deux jours ils devaient nous donner les primes de formation mais personne n’a encore rien reçu, témoigne au autre. Les formations sont faites à la dernière minute alors les gens n’arrivent pas à assimiler l’information correctement ».

Sur le tableau noir, Jean-Louis, l’un des formateurs, inscrit l’objectif de la formation : éviter les fraudes, dit-il, et ne pas répéter les erreurs des précédentes élections. «Les années passées, les élections étaient bâclées, parce que les assesseurs ne remplissaient pas leur rôle dans les différentes salles explique Jean-Louis, c’est pourquoi beaucoup de votes ont été annulés. Pour mettre fin à tout cela, nous avons choisi non seulement ceux qui savent lire et écrire et en plus il y a eu deux journées de formation ».

Ses formations sont dispensées par la CEPI, la Commission électorale préfectorale indépendante. 

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