La campagne électorale pour la présidentielle du 11 octobre 2015 a démarré le 10 septembre en Guinée. Sur les huit candidats en lice, sept seulement ont livré leurs messages sur les antennes de la RTG via « le temps pour convaincre ». Si certains ont réussi à expliquer un peu leurs projets de société, d’autres sont passés à côté de la plaque. La télé étant surtout convoitée pour les images, certains candidats se sont mal vendus pour ce premier passage.
Le premier couac de ce journal de campagne a été l’absence du candidat Cellou Dalein Diallo (UFDG). Aucun message n’a été livré par la principale formation politique de l’opposition. Difficile à comprendre pour qui sait que l’UFDG a mobilisé plusieurs millions de Francs Guinéens pour cette campagne.
Le deuxième fiasco concerne les partis UGDD (Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement) et GRUP (Génération Unie pour la Réconciliation et le Progrès). Georges Ghandi Faraguet Tounkara et Papa Koly Kourouma, respectivement présidents et candidats de ces deux partis ont brillé par leur absence sur la lucarne joyeuse.
Ceux qui ont participé, non pas, non plus, convaincu. Sidya Touré, le candidat de l’UFR, s’est évertué à expliquer un peu son passé d’ancien Premier Ministre et les prouesses qu’il avait réussi. Pour lui, les Guinéens doivent se mobiliser pour complètement changer la gouvernance d’Alpha Condé. Il promet, durant la campagne, d’aller vers eux pour expliquer son programme.
Lansana Kouyaté, Président du Parti de l’Espoir pour le Développement National(PEDN) a fait sa biographie et expliqué pourquoi il veut rendre service à la Guinée. Il a rappelé que son alliance avec Alpha en 2010 n’avait pas produit les résultats escomptés. Il a annoncé avoir 100 propositions à livrer aux Guinéens pour changer la Guinée.
Faya Millimono, candidat du parti Bloc Libéral (BL), n’a pas manqué de dénoncer le système Condé qui a mis la Guinée à genou durant les cinq dernières années. Il a égrené un ensemble de points touchant l’éducation, la santé, l’économie, bref le développement du pays qu’il compte aborder afin de sortir le pays de l’ornière.
Alpha Condé, le président-sortant, vêtu d’une chemise bleue, est apparu avec une feuille pour énumérer certains acquis de sa gouvernance. Il a évoqué l’expansion du réseau de téléphonie mobile, l’accès à l’eau potable, l’électrification des préfectures et villes de l’intérieur du pays, l’accès à un internet à haut débit.
Marie Madeleine Diaoubaté, candidate du Parti des Ecologistes de Guinée (PEG) a, elle, préféré se faire représenter par des membres de son parti. Ceux-ci se sont exprimés en poular, maninka et soussou. Ils ont dénoncé l’insalubrité dans la ville de Conakry, le manque d’hygiène et appelé les citoyens à voter pour eux afin que la Guinée vit dans un environnement sain.
