Si Cellou, Sidya, Kouyaté et Cie ne provoquent pas l’alternance en 2015, il faudrait les oublier après !

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Le 11 octobre prochain, à moins d’un miracle, les Guinéens seront aux urnes pour désigner celui (ou celle) qui présidera aux destinées du pays les cinq prochaines années. Alpha Condé, le président sortant, Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, Sidya Touré, président de l’UFR, Lansana Kouyaté, président du PEDN, Papa Koly Kouroumah, président du GRUP, Abé Sylla, président de la NGR, Faya Millimono, président du BL, seront les principaux candidats. On aurait pu ajouter Moussa Dadis Camara…..

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A l’allure où vont les choses, même si des problèmes techniques pourraient retarder la distribution à temps des cartes d’électeurs, la campagne électorale pour la présidentielle du 11 octobre démarrera le 11 septembre prochain.  L’application de l’accord politique inter guinéen signé le 20 août aura sans doute été testée par les signataires. Même s’il est difficile voire impossible de recomposer les délégations spéciales et les conseils communaux en l’espace de deux mois. Quoiqu’il en soit, le vin est tiré !

Désormais, au sein de l’opposition qui a fini par aller en rangs dispersés à cette présidentielle, chacun veut montrer à l’autre qu’il a des chances de l’emporter. Alpha Condé, lui, continue sa tournée en campagne à l’intérieur du pays. Fin politicien, le Président sortant bat campagne avant la lettre pour mieux jauger sa popularité et surtout poser les jalons pour sa réélection dès le premier tour.

Alpha saura compter sur le soutien des administrateurs territoriaux et locaux. Mais aussi, mais surtout sur l’appui des partis alliés (GPT, UPR, UDG, UNR, PNR, MPD…..) et associations de soutien. Tous œuvreront pour que le sortant soit réélu dès le premier tour par un coup « K.O » contre les autres.

Face au camp présidentiel qui a tous les moyens de l’Etat, une opposition, qui a opté pour des candidatures plurielles. Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Lansana Kouyaté, Papa Koly Kourouma, Faya Millimono, Georges Ghandi Faraguet Tounkara et Abé Sylla n’ont pas réussi à s’entendre sur le principe de candidature unique. Pourtant, tous disent vouloir l’alternance en 2015. Tous dénoncent l’Alpha-gouvernance. Chacun essayera de proposer son programme de société dans l’espoir qu’un pourra émerger du lot pour affronter Alpha Condé au second tour de la présidentielle. 

L’enjeu de l’élection du 11octobre se trouve au niveau de cette stratégie d’affronter Alpha au cas où il y aura un second tour. A bien analyser les décisions prises par les opposants, on a l’impression que chacun veut montrer à l’autre qu’il est capable. Un conflit de leadership qui sera forcément profitable à Alpha Condé. Il est clair que ceux qui n’ont pas souhaité la candidature unique, s’ils passent au second tour, en tireront les conséquences de leurs choix.

Ainsi, il serait utopique de penser que le candidat de l’opposition, dans le contexte actuel (si les uns et les autre ne reviennent pas à des meilleurs sentiments) puissent l’emporter au second tour face à Alpha Condé. Si Sidya Touré cherche à châtier Cellou Dalein Diallo suite au refus de ce dernier d’accepter le débat autour de la candidature unique, il se tire lui-même une balle sur les pieds. Si ces opposants sont incapables en 2015, malgré leurs divergences, de sacrifier leurs intérêts personnels, pour soutenir celui qui réussira à mettre Alpha Condé en ballotage, ils devraient tous être virés après 2015.

Si Alpha Condé est réélu à l’issue de la présidentielle, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Lansana Kouyaté, Abé Sylla et consorts doivent en tirer toutes les conséquences pour prendre leur retraite. Tous jouent leurs dernières cartes en 2015. Entre 2015 et 2020, la classe politique guinéenne (mouvance et opposition) aura besoin du sang neuf. Comprenne qui le voudra !

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