Elhadj Fodé Bangoura, ancien ministre conseiller à la présidence de la République et ancien ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles sous feu Général Conté a été désigné ce vendredi Président du Parti de l’Unité et du Progrès. Le congrès qui s’est tenu à l’hôtel Tady Club a été tout de même émaillé d’incidents entre partisans de Fodé Bangoura et supporters de Cheikh Amadou Camara, l’autre candidat.
Les congressistes favorables à Cheikh Amadou Camara ont accusé le comité ad hoc, piloté par Aliou Baniré Diallo, d’avoir manipulé le vote en faveur de Fodé Bangoura. La fédération du PUP de la Moyenne Guinée a, par exemple, déclaré qu’elle n’a pas été consultée. Selon un représentant de cette fédération, les décisions qui ont été élaborées n’ont pas été celles annoncées par le comité ad hoc. Les mécontents ont fait voler des chaises et traités Fodé Bangoura de tous les noms d’oiseaux. L’homme est resté passible, droit dans ses bottes et fier d’occuper désormais les rênes du PUP.
Au-delà des querelles de leadership qui minent le PUP, avec notamment la suspension de Moussa Solano pour faute lourde, il y a des calculs de positionnement politique. D’une part, l’équipe de Fodé Bangoura est favorable à un rapprochement entre le PUP et le RPG Arc-en-ciel. De l’argent aurait été remis dans ce sens au nouveau Président Fodé Bangoura.
De l’autre part, les partisans de Cheikh Amadou Camara et de Moussa Solano souhaitent que le PUP, qui a perdu le pouvoir en 2008, soit un parti de l’opposition. Si, comme le disent certains observateurs, Fodé Bangoura a été imposé, l’équipe de Cheikh Amadou Camara est loin d’avoir dit son dernier mot.
