A peine commencé, le dialogue inter guinéen est dans l’impasse. L’opposition guinéenne a claqué la porte ce vendredi en accusant la mouvance de ne pas faire avancer les choses. Depuis plus d’une semaine que la classe politique guinéenne se concerte, elle ne parvient pas à trouver une solution. Les délégués des deux parties donnent ainsi raison à Mouctar Diallo (NFD) qui avait parlé de comédie. En effet, tous les ingrédients d’une tragi-comédie sont réunis au Palais du Peuple.
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Depuis huit jours, des hommes qui dirigent la Guinée et qui rêvent de diriger ce pays ne parviennent pas à trouver une solution aux problèmes qu’ils ont eux –mêmes crées. Il n’y a que la seule question préjudicielle concernant l’annulation du chronogramme des élections communales, et qui n’a aucun enjeu, qui a été résolue. Quand il a été demandé aux deux parties de proposer une date pour les communales, la mouvance a renvoyé la balle à l’opposition. Celle-ci l’a bien saisie et proposé le 30 août pour les locales.
La CENI répond que ce n’est pas techniquement possible. La mouvance présidentielle appuie cette position de l’organe en charge d’organiser les élections. Le gouvernement qui joue les médiateurs entre le parti au pouvoir et l’opposition ramène la question à un autre jour. On zappe les communales sans trouver de solution. L’opposition la ferme. La communauté internationale et la société civile guinéenne observent sans piper mot.
La question des délégations spéciales est remise sur la table. On papote, propose, contre-propose mais personne ne veut céder à l’autre. On zappe sur les délégations spéciales. On revient sur le fichier électoral tripatouillé. Chacun dénonce les agissements de l’autre qui a fait enrôler des mineurs. La CENI annonce 1.300.000 nouveaux électeurs. Les deux parties conviennent de mettre en place une commission pour apurer le fichier des doublons et autres mineurs. On revient sur le dossier des communales. La mouvance persiste et signe que ce n’est pas possible de les organiser avant la fin de l’année. L’opposition martèle que c’est possible. Personne n’écoute l’autre. Cheikh Sako et Kiridi Bangoura sont dépassés. Les opposants annoncent leur retrait. Les travaux sont suspendus pour reprendre le lundi prochain. Ils reviendront pour proposer les mêmes stratégies pour obtenir les mêmes blocages.
Tous se moquent éperdument des guinéens. Le temps, lui, continue de filer. La présidentielle programmée pour le 11 octobre 2015 approche. Puisque toutes les parties sont d’accords qu’il n’y a pas de problème pour la date du scrutin présidentiel, tout porte à croire que mouvance et opposition finiront par s’en accommoder. Les communales et communautaires peuvent attendre 2016 !