Dossier du 28 Septembre 2009 :Après Toto, Mathurin…Dadis et Konaté dans le viseur des enquêteurs ?

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En moins d’un mois, le traitement du dossier du massacre du 28 septembre par le pool des juges d’instruction guinéens a connu une avancée fulgurante. D’abord,  le 10 juin, il y a eu l’inculpation   d’un ancien militaire pour des crimes commis au camp du bataillon de la sécurité présidentielle.

 

Ce militaire, dont l’identité n’a pas été révélée pour le moment,  est  présumé responsable d’actes de torture commis sur les manifestants arbitrairement détenus au camp Koundara dans les semaines qui ont suivi le massacre au stade du 28 septembre. Il a été arrêté, inculpé et placé sous mandat de dépôt par les juges d’instruction en charge de l’affaire.

Au cours des derniers mois, il y a eu également l’inculpation de l’ancien vice-président du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD), le Général Mamadouba Toto Camara.  Maintenant, c’est au tour du Général Mathurin Bangoura, ancien membre du CNDD, actuellement président du Club Industriel de Kamsar, d’être inculpé dans ce dossier. Il a été entendu en mai dernier par les juges en charge de cet épineux dossier.  Bien avant Mathurin et Toto, il y avait eu les inculpations des officiers Claude Pivi, Moussa Tiegboro Camara, Chérif Diaby, etc…

 Coïncidence ou stratégie ? Les inculpations de Toto et de Mathurin sont intervenues dans un contexte où Moussa Dadis Camara, ex-chef de la junte au pouvoir au moment des faits, a annoncé sa candidature à la présidentielle du 11 octobre et son retour en Guinée entre le 20 et le 25 juin.

Au mois de juillet 2014, Moussa Dadis Camara a été entendu à Ouagadougou, où il se trouve en convalescence, par une commission rogatoire composée de magistrats commis à la tâche. Il a été entendu  au titre de témoin, par un magistrat burkinabé à la demande des trois juges d’instruction guinéens qui enquêtent sur ce dossier. En effet, l’ex-capitaine est un témoin-clé des évènements qui se sont produits avant, pendant et après le massacre du 28 septembre 2009. Pour le moment, Dadis n’a pas été inculpé. Mais des spécialistes disent que ça ne va pas tarder…

Un autre témoin-clé de cette affaire n’est autre que le Général Sékouba Konaté. Il était premier vice-président du CNDD et ministre de la Défense Nationale au moment des faits. Même s’il a déposé une liste des présumés auteurs du massacre auprès de la Cour Pénale International, des spécialistes disent qu’il pourrait être, lui aussi, entendu au titre de témoin.

  

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