FARANAH : Sale temps pour la députée Fatoumata Binta Diallo de l’UFDG !

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CONAKRY,27 MAI 2015-L’enrôlement des enfants sur le fichier électoral en prélude à la présidentielle du 11 octobre 2015 suscite assez de bruit à Conakry. L’opposition accuse le RPG Arc-en-ciel de faire enregistrer des marmots dans ses fiefs dans le but de gonfler le nombre d’électeurs. Lorsqu’une députée de l’UFDG, Hadja Fatoumata Binta Diallo a eu le malheur de tomber sur une fil de mineurs s’enrôlant à Tiro, dans la préfecture de Faranah, elle en a eu pour son compte. Les photos qu’elle a prises ont été effacées. Suivez son témoignage relaté par notre confrère guineenews.

 

« J’ai appelé le président de la CESPI (commission électorale sous préfectorale indépendante) pour lui dire qu’il est un cadre. En réponse, il dit : « Je m’en fiche que tu sois députée ou pas, ce n’est pas mon problème, tu ne me connais pas, je ne te connais pas ». J’ai rétorqué en disant qu’à mon entendement, le président de la CESPI et celui de la CARLE sont neutres et qu’en tant que élue du peuple, je ne m’oppose pas à l’enregistrement de qui que ce soit, il est de mon devoir de constater l’enrôlement des mineurs pour rendre compte. Le président de la CESPI a pris une pierre pour endommager ma voiture. De là, nous sommes allés à la gendarmerie. Les sages sont venus, le sous-préfet et d’autres. Dans la sous-préfecture, le responsable du RPG a parlé en malinké, croyant que je ne comprenais pas la langue. Il a demandé si j’ai pris des photos, on lui a répondu à l’affirmative. Il a également demandé si j’ai pris la photo des enfants, on lui a dit oui. En réponse, il a dit que j’ai parfaitement raison. Ainsi, il est venu présenter ses excuses.

 De la sous-préfecture, nous nous sommes rendus à la préfecture. On a discuté de 11 heures à 16 heures 30. On a parlé avec le gouverneur. Je lui ai dit que je ne parlerai pas sans la présence du président de la CESPI. J’ai demandé au gouverneur et au préfet de rester en dehors de cette affaire. Ils ont crié en réclamant d’écraser les photos et ma tablette. Le gouverneur a ordonné d’effacer les photos. J’ai refusé. Ils ont crié. Il a menacé d’enfermer le petit qui a pris les photos. J’ai protesté. Comme ils persistaient, j’ai accepté d’écraser les photos, tout en leur disant d’épargner mes dossiers personnels. De là, nous sommes allés chez le nouveau gouverneur, Raoul Camara. Il ne m’a même pas regardé à plus forte raison me saluer. Il a dit qu’il ne me connaît pas. Le préfet a ordonné d’effacer les photos. Ceci fait, le gouverneur a demandé de quitter son territoire. « Quel territoire », lui dis-je. « Aujourd’hui, tu ne me connais pas, mais il viendra un jour où tu me connaitras », dis-je. Il a menacé de coffrer mon petit, j’ai refusé. « Vous l’enfermerez avec moi », dis-je. 

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