L’opposition a de nouveau marché ce lundi 20 avril pour protester contre le chronogramme proposé par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante). La marche a touché les cinq communes de la capitale, mais à des degrés différents. En haute Banlieue, il y a eu assez de violences sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Coza-Wanindara. On parle de beaucoup d’arrestation suite à des incursions des forces de maintien d’ordre dans des domiciles.
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Dans la commune du Kaloum, si l’administration a bien fonctionné, il y a eu des échauffourées entre agents de maintien d’ordre et manifestants qui voulaient assiéger la Mairie du Kaloum. Au cours des échanges de jets de pierre et de gaz lacrymogène, une fillette et une vielle dame auraient été blessées par des projectiles.
Dans la commune de Dixinn, policiers et gendarmes ont très tôt investi le siège de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante). Histoire d’empêcher aux opposants de manifester devant le siège de l’organe en charge d’organiser les élections en Guinée. Pendant ce temps, au niveau de Dixinn-Bora, le domicile de l’opposant Cellou Dalein Diallo a été assiégé par des policiers.
Auparavant, l’opposant était sorti, accompagné de plusieurs milliers de jeunes afin de rallier Bambetio via Hamdallaye. Son cortège a été intercepté par des gendarmes dirigés par le Colonel Balla Samoura. Ce dernier avait proposé à Cellou Dalein, compte tenu de la bagaille qui régnait dans les quartiers de Hamdallaye et Bambeto, de le cortéger afin d’assurer sa sécurité. Le colonel Balla Samoura souhaitait que l’opposant rebrousse chemin, vue la situation. Mais pressé par ses militants, Cellou Dalein Diallo a proposé au chef des gendarmes de l’accompagner jusqu’à Hamdallaye ou alors de prendre la direction de l’autoroute. Bon an, mal an, le cortège de l’opposant prend la direction de Hamdallaye. Le Commandant Balla Samoura est obligé de l’accompagner.
Mais une fois au niveau du rond-point de Belle vue, c’est une meute de policiers dirigée par le Colonel Bafoue qui bloque le cortège de la gendarmerie en larguant des grenades lacrymogène. Ce qui a irrité le Colonel Samoura qui a dit à Bafoué que ça ne valait pas la peine vue que la situation était entre les mains des gendarmes. Peu coopératif, Bafoué de répliquer qu’il n’avait pas d’ordre à recevoir de la part du Colonel Samoura. Chaudes échanges verbales et les deux officiers en viennent aux mains.
En un temps, deux mouvements, le Colonel Samoura prend Bafoue au collet et le projette loin. Et bonjour la bagarre entre policiers et gendarmes dans une atmosphère indescriptible. Finalement, il est revenu à Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG, de jouer le médiateur entre les deux chefs.
Cet accrochage prouve le manque de coordination des unités d’interventions lors des manifestations organisées à Conakry. Sinon, il aurait suffit d’un simple appel pour que les uns et les autres s’informent de l’état de la situation sur le terrain. Cet affrontement démontre également que la police est prompt à dégainer là ou la gendarmerie essaie de limiter les dégâts en dialoguant avec les leaders de l’opposition.