Dans une correspondance adressée au chef d’état-major général des forces armées de la République de Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, ex-chef de la junte qui avait pris le pouvoir après le décès du Général Conté, a donné les raisons de sa démission de l’Armée.
Dans l’objet, le capitaine Camara par de « cessation définitive de servir dans les rangs de l’armée nationale ». Le premier motif est justifié par son absence prolongée de la Guinée due au fait de son exil au Burkina Faso. Le second est d’ordre pratique, explique l’ancien Président de la Transition. « Au moment où j’assurais les affaires de l’Etat, écrit-il, j’étais capitaine de l’armée. Je cumulais Ipso facto, avec le titre de Président de la République, celui de Commandant en Chef des Forces Armées Nationales. Après avoir quitté la Présidence de la République, ajoute Dadis, je suis resté militaire avec le même grade ».
Ainsi, Dadis Camara estime que sa présence dans l’armée pourrait logiquement occasionner un malaise dans le commandement de la hiérarchie militaire. « En effet, notre le capitaine Moussa Dadis Camara, il serait inconfortable à un officier, plus ou moins gradé, de donner des instructions à un militaire ayant assumé les fonctions de Chef de l’Etat, mieux, celles de Commandant en chef des forces armées nationales ». Voilà qui est bien dit !
N’empêche ! Des petits malins disent que Dadis seraient intéressé désormais à mener une carrière politique. Il serait sollicité par plusieurs petites formations politiques guinéennes en manque de leadership. Sa démission de l’armée guinéenne ne serait que la première étape. Mais reste à savoir si un officier présumés auteurs de crimes contre l’humanité suite au massacre du 28 septembre 2009 pourrait se refaire une santé en politique. Surtout que la Cour Pénale Internationale attend encore que la justice guinéenne face son travail avant de se saisir du dossier.
