CONAKRY,08 AVRIL 2015-La crise politique continue à se crisper en Guinée. Face aux médias ce mercredi, les principaux leaders de l’opposition guinéenne ont réitéré leur volonté d’organiser une marche contre l’insécurité, le 13 avril 2015 et une autre manifestation le 16 avril contre la CENI. Mais le grand déballage promis par les opposants concernant un prétendu plan machiavélique concocté par le gouvernement pour assassiner des leaders de l’opposition n’a pas été fait.Du bluff, tout simplement.
Il n’y a pas eu du nouveau lors de cette rencontre de l’opposition avec la presse. Les conférenciers sont revenus sur les mêmes sujets : dénonciation du chronogramme de la CENI, blocage du dialogue politique et insécurité suite à l’attaque contre Aboubacar Sylla.
Mouctar Diallo, qui avait promis aux médias de revenir sur l’affaire des « commandos de la mort » qui seraient conditionnés par assassiner des leaders de l’opposition, a donné sa langue aux chats. Pourtant, le président de NFD avait martelé que ce mercredi serait le jour du grand déballage. Mais, sans doute, faute de preuves suffisantes, il a préféré esquiver la question.
Pour sa part, Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition, a donné quelques détails sur l’attaque dont il a été victime samedi dernier. Il a renvoyé d’un revers de la main les insinuations des partisans de la mouvance qui l’accusent d’être dans une logique de « victimisation » dans le but de se faire une petite publicité. Il a juré avoir été bel et bien attaqué.
D’ailleurs, le dossier serait entre les mains des limiers de la Direction Centrale de la Police Judiciaire. Il devrait être entendu sur PV les prochains jours.
