Il ne se passe pas un jour sans qu’on ne parle des dégâts causés par des coupeurs de route sur les routes guinéennes. Ils tuent, blessent et emportent les biens des passagers. Personne n’est épargnée. Le phénomène s’est accentué ces derniers jours à cause de la vétusté des routes dans certaines localités de l’intérieur du pays. Les préfectures de Gaoual, Télimélé, Pita et Labé, celles de N’Zérékoré, Kissidougou et Guéckedou sont les plus affectées.
Si la Gendarmerie Nationale se bombe le torse actuellement en soulignant que Conakry est sécurisée ( ce qui reste à vérifier), les préfectures de l’intérieur du pays souffrent. Récemment, ce sont des passagers en provenance de Télimélé partant pour le Sénégal qui ont été attaqués par des bandits. L’un d’eux a été tué et l’autre s’est retrouvé les deux joues fendues par une balle. Les bandits auraient profité d’une déviation due au mauvais état de la route pour sévir.
Aujourd’hui, ces coupeurs de routes savent tous les points noirs des différents axes et autres nids de poules des différents axes routiers. Facile pour eux de venir tendre leur embuscade. Parfois, eux-mêmes propriétaires de taxis, stationnent au beau milieu de la circulation prétextant des pannes. Le chauffeur qui a le malheur de s’arrêter pour leur apporter assistance en tire les frais.
Cette situation devrait interpeller les autorités à tous les niveaux. Une brigade de gendarmerie mobile devrait être mise en place, comme c’est le cas au Sénégal où à chaque 100 kilomètres, vous pouvez trouver un poste de contrôle. Mais comme en Guinée les effectifs de la Gendarmerie sont en deçà des attentes, la fin de l’insécurité sur les routes à cause des coupeurs n’est pas pour demain. Pourtant, si l’Etat déployait autant de gendarmes qu’il affecte lors des manifestations politiques, ça pourrait complètement changer la donne.
