Depuis l’annonce par le Président de la CENI du chronogramme des élections fixant la présidentielle au 11 octobre 2015 et les communales en mars 2016, l’organe chargé de la supervision des élections en Guinée est confronté à une crise interne. Un groupe a organisé jeudi une conférence à la Maison de la Presse pour justifier ce que le deuxième groupe, qui a retrouvé les mêmes médias ce vendredi, qualifie d’injustifiable.
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Pour Hadja Biya Diallo, vice-présidente de la CENI, l’institution était sur la bonne lancée pour organiser les élections communales. « La CENI avait travaillé sur l’élaboration et la validation d’un budget des élections communales ; la validation des prototypes des listes et cartes d’électeurs ; la commande et la mise à disposition de pré imprimés pour l’impression des cartes d’électeurs », a déclaré Hadja Biya.
Même que lors de la retraite à Kindia, il était question de ‘’planification des opérations électorales en prélude des élections communales et présidentielle’’. Pour Hadja Biya, aujourd’hui, des décisions prises ailleurs voudraient imposer un agenda caché à la CENI.
Ce jeudi, le premier groupe des commissaires a justifié le choix du chronogramme. Ils disent qu’on devrait organiser les élections communales en 2010. Cela n’a pas été fait. En 2015, ayons deux élections dans les bras, ils ont choisi la présidentielle. Histoire de ne pas mettre la République (pour ne pas dire le Président) dans un contexte d’illégitimité.
Quoiqu’il en soit, cette retraite de Kindia a fait éclater la CENI. Les commissaires supposés proches de l’opposition pourraient se retirer de l’institution. Même si certains observateurs disent que leur retrait n’empêcheraient pas Bakary Fofana et ses ouailles à faire ce qu’ils veulent.