Haute Autorité de la Communication (HAC) : Tout Sauf Martine Condé à la tête de cette institution !

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La Guinée s’achemine vers l’installation de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Cet organisme de régulation doit remplacer l’actuel Conseil National de la Communication. La HAC a qualité de veiller au respect par les organes de presses des obligations prévues par les lois et règlements en matière de communication (Art.1 de la loi L003 portant attributions, composition et Fonctionnement de la HAC).

 

La Haute Autorité de la Communication a pour mission de veiller  au respect du principe d’égalité des usagers des communications, de la pluralité des courants de pensée et d’opinion dans les services publics de Communication, des dispositions relatives à la création, à la propriété et à la gestion des entreprises de presse, au respect des dispositions de la Loi L003 et de celles des cahiers des charges et conventions régissant le secteur.

L’article 4 stipule que la HAC assure la liberté et la protection de la presse ainsi que de tous les moyens de communication de masse dans le respect de la loi. Elle veille au respect de l’éthique et de la déontologie en matière d’information et l’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux moyens officiels d’information et de communication. Elle garantit l’impartialité des organes de presse de service public. Elle veille à la qualité et à la diversité des programmes, au  développement de la production et de la création audiovisuelle nationale. ….

L’article 6 précise que la Haute Autorité de la Communication comprend 11 membres choisis en raison de leur compétence, de leur expérience et de leur intégrité pour un mandat unique de cinq ans.

L’article 7 stipule que le Président de la HAC est élu par ses pairs sous la supervision de la Cour Constitutionnelle. Cette élection et la nomination  des autres membres sont entérinées par un décret du Président de la République.

Il y a beaucoup d’autres articles que nous n’allons pas évoquer ici. Mais l’article 7 nous intéresse à plus d’un titre.  Le choix du président de la HAC pas ses pairs préoccupe Martine Condé, l’actuelle présidente du CNC qui veut se succéder à elle-même.

Depuis qu’on a envoyé des courriers aux cinq membres des associations de presse pour désigner leurs représentants, Martine Condé multiplie les démarches envers des personnes qu’elle a toujours ignorées. Moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes, l’ancienne directrice de la communication du candidat Alpha Condé n’entend pas du tout baisser les bras. Malheureusement, aucune association de presse ne compte lui apporter son soutien.

Mme Martine, durant ses quatre années passées à la tête du Conseil National de la Communication a prouvé à suffisance qu’elle ne peut pas satisfaire à l’article 4 de la HAC. Si par malheur elle est élue à la tête de la HAC, ça sera une véritable catastrophe pour les médias guinéens. Martine Condé ne pourra pas être au-dessus de la mêlée. Elle a déjà montré ses limites en se basant derrière une décision (ou une simple sortie médiatique) d’un ministre, pour empêcher à Mouctar Bah d’obtenir une accréditation pour exercer sa profession. Si les membres de la HAC ont le malheur de choisir Martine Condé, ça serait vraiment dommage ! Prenez l’argent qu’elle distribue, mais ne la choisissez pas ! Tout Sauf Martine Condé à la tête de la HAC.

Lanfia Condé, journaliste indépendant

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