A quelque chose, malheur est bon. Une marche des acteurs de la société civile, qui entendaient protester contre l’insécurité en Guinée, suite à l’assassinat de Thierno Aliou Diouné, un des leurs, a été empêchée ce jeudi. Même des journalistes, notamment un reporter du site Guineematin, ont été molestés par des agents de maintien d’ordre. C’est un signe qui ne trompe personne !
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La société civile guinéenne, longtemps sourde et muette face aux violations des Droits les plus élémentaires des citoyens guinéens est aujourd’hui confrontée à la dure réalité. Qui aurait imaginé voir Dansa Kourouma (président du CNOSC) braver des forces de l’ordre ? Qui aurait imaginé, Aziz Diop, du Réseau Dynamique Citoyenne (RDC), Abdourahamane Sano, de la Plate-forme Nationale des Citoyens Unis pour le Développement (PECUD) et les autres se bousculer dans la rue pour protester contre l’injustice, l’impunité, les violations des Droits de l’homme, l’ethno stratégie, la corruption, les détournements des deniers publics ?
Apparemment, la société civile guinéenne est capable de se mobiliser pour une seule cause, sans rancune ni rancœur. Hier, les uns manipulés par le pouvoir, les autres appuyés par l’opposition, se tiraient autour de l’organisation des états-généraux de cette même société civile. A quelque chose, dis-je, malheur est bon.
L’annulation de marche du jeudi devrait faire comprendre aux activistes de la société civile que le pouvoir en place est prêt à mâter tout le monde. La société civile devrait aussi comprendre que le malheur ne se trouve pas seulement chez les autres. Il faudrait donc imaginer une synergie d’actions pour amener l’Etat à garantir la sécurité des personnes et de leurs biens. Dans un contexte électoral tendu, l’insécurité et le sentiment d’insécurité doivent être combattus.
En attendant, l’échec de la marche du jeudi 19 février constitue une leçon pour des activistes de la société civile en perte de crédibilité chez la plupart des citoyens. Ceux-ci appellent de tous leurs vœux à un renouvellement de cette société civile en mettant à la tête des faîtières des hommes et des femmes qui n’ont jamais été impliqués ni dans les institutions de transitions encore moins les gouvernements. Il y a bel et bien d’autres guinéens capables de constituer une véritable société civile !
Azoca Bah