Actuellement, une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) séjourne en Guinée dans le cadre de la cinquième revue de l’Accord Facilité Elargi au Crédits (FEC). Le ministre de l’Economie et des Finances a organisé une conférence de presse à cet effet. Cette sortie médiatique fait suite à l’achèvement de cette cinquième revue. A propos, voici le communiqué de presse publié sur le site imf.org.
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Communiqué de presse n° 15/49/-Le 11 février 2015-Le Conseil d’administration du FMI achève la cinquième revue de l’accord FEC avec la Guinée, approuve une augmentation de 63,6 millions de dollars des financements disponibles ainsi qu’une prolongation de l’accord FEC.
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd’hui la cinquième revue des résultats économiques obtenus par la Guinée dans le cadre du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). Cette décision du Conseil d’administration permet de décaisser immédiatement un montant équivalant à 45,135 millions de DTS (environ 63,6 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 136,935 millions de DTS (environ 192,9 millions de dollars).
En achevant cette revue, le Conseil a aussi approuvé une demande de prolongation de l’accord FEC en cours jusqu’à fin décembre 2015 ainsi qu’une augmentation de 45,135 millions de DTS des financements disponibles au titre de cet accord (environ 63,6 millions de dollars, soit 42,1 % de la quote-part), pour aider à rehausser les réserves internationales du pays ainsi que pour répondre à ses besoins budgétaires et aux besoins urgents de balance des paiements engendrés par la lutte contre l’épidémie d’Ébola.
Le Conseil d’administration a approuvé l’accord FEC triennal en faveur de la Guinée le 24 février 2012, pour un montant équivalant à 128,52 millions de DTS (120 % de la quote-part du pays au FMI, voir communiqué de presse no12/57).
À l’issue des débats du Conseil d’administration, M. Naoyuki Shinohara, Président et Directeur général adjoint, a fait la déclaration suivan :
«La Guinée a connu une crise humanitaire et économique majeure causée par l’épidémie d’Ébola, mais les autorités y ont fait face de façon appropriée. Selon les estimations, la croissance économique a fortement ralenti en 2014; l’inflation a continué de baisser en dépit de la légère dépréciation du taux de change, et les réserves internationales ont été maintenues à un niveau satisfaisant. Dans cet environnement difficile, la politique budgétaire est restée prudente malgré une baisse considérable des recettes et les dépenses additionnelles rendues nécessaires par la lutte contre l’épidémie d’Ébola. Dans ce contexte, tout porte à croire que la pauvreté, qui était déjà très répandue, s’est accentuée.
«Malgré ces difficultés, les résultats obtenus dans le cadre du programme soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC) ont été satisfaisants. Tous les critères de réalisation et tous les objectifs indicatifs fixés pour fin juin 2014 ont été respectés, de même que la plupart des objectifs indicatifs de fin septembre. Cependant, les réformes structurelles ont avancé avec lenteur en raison essentiellement de l’épidémie d’Ébola, qui a restreint les capacités et provoqué des retards dans la prestation d’assistance technique.
«L’incertitude qui entoure l’impact et la durée de l’épidémie d’Ébola pèse sur les perspectives macroéconomiques à court terme et, selon les projections, le PIB réel devrait se contracter en 2015. Le budget de 2015, qui affecte des ressources à la lutte contre l’épidémie et préserve le vigoureux effort d’investissement public, prévoit un creusement du déficit budgétaire. L’accord de janvier 2015 sur les augmentations de salaires dans la fonction publique se situe dans les limites du budget de 2015, mais il réduira la flexibilité budgétaire à moyen terme. Il est toutefois important de veiller à ce que les recrutements prévus dans les secteurs sociaux se déroulent comme prévus. Pendant la période à venir, les autorités devraient poursuivre leur réforme de la fonction publique de manière à ce que la masse salariale reste financièrement supportable et qu’ils puissent dégager un espace pour les dépenses prioritaires.
«Il demeure essentiel que la communauté internationale maintienne son aide, sous forme de prêts hautement concessionnels et de dons ainsi que d’assistance technique. Il est rassurant de constater que les autorités ont la ferme volonté d’assurer la transparence des dépenses liées à l’épidémie d’Ébola et de mener à bien leur programme de réformes structurelles dans le cadre du programme afin de soutenir le redémarrage de la croissance économique au cours de la période à venir.
«L’intention de la Banque centrale d’assouplir la politique monétaire pour fournir suffisamment de liquidité au secteur privé est appropriée compte tenu du ralentissement de la croissance économique. L’inflation devrait aussi rester maîtrisée et le coefficient de couverture par les réserves internationales devrait rester satisfaisant.
«La réalisation des objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté s’appuiera sur des réformes fondamentales visant à améliorer le climat des affaires, en particulier dans le secteur minier et celui de l’électricité, notamment par un meilleur suivi et une supervision renforcée du secteur bancaire. Des efforts soutenus sont aussi nécessaires pour renforcer le secteur de la santé et les dispositifs de protection sociale.
«Les administrateurs ont approuvé l’achèvement de la cinquième revue de l’accord FEC et le décaissement d’un montant équivalant à 45,135 millions de DTS au titre de cet accord, dont 26,775 millions de DTS à titre de soutien budgétaire pour couvrir une partie du coût budgétaire de la lutte contre l’épidémie d’Ébola, ainsi que la revue des assurances de financement. À la demande des autorités, ils ont approuvé la prolongation de l’accord en cours jusqu’à fin 2015 et une augmentation des financements disponibles au titre de cet accord.»