Lutte contre Ebola: A l’heure actuelle, plus de 3 milliards de dollars alloués à la région !

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A l’instar de l’Organisation mondiale de la santé, qui reconnaissait encore fin janvier avoir été «lente» à saisir l’ampleur de l’épidémie, la communauté internationale a tardé à s’investir financièrement dans la lutte contre Ebola.

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Mais depuis l’automne 2014 et la naissance d’une véritable psychose mondiale, le Liberia, le Sierra Leone et la Guinée ont peu à peu été mis sous perfusion. A l’heure actuelle, plus de 3 milliards de dollars ont été alloués à la région. 

Est-ce assez ? Qui donne quoi ? A qui ? A l’heure où l’épidémie montre ses premiers signes de fléchissement, c’est à toutes ces questions que le Parisien – Aujourd’hui en France a tenté de répondre en dressant un premier « bilan comptable » de l’effort financiercontre Ebola.

Grâce aux chiffres compilés quotidiennement par le bureau des affaires humanitaires des Nations Unies, et aux explications des responsables en charge de cette lutte en France, nous sommes en mesure de retracer plus de 1000 engagements de fonds, venant de 63 Etats, 14 organisations multilatérales et 74 acteurs privés, et destinés à plus d’une vingtaine de pays Africains, après avoir transité par une centaine de canaux (ONG et opérateurs sur le terrain). 

Que nous apprend cette plongée dans l’argent d’Ebola, decrypté dans un site dédié et illustré par une petite vingtaine de graphiques ?

Que les « bailleurs » ont attendu la fin de l’été 2014, avec une nouvelle flambée du virus en Afrique, et surtout une menace devenue mondiale, pour réagir, un délai qui a mis en lumière des dysfonctionnements chez les lanceurs d’alerte, dont l’OMS.

Que, contrairement à l’automne dernier, la grande majorité des engagements financiers sont aujourd’hui contractuels (2,5 Mds sur 3 milliards), ce qui signifie qu’ils seront décaissés tôt ou tard. 

Que si l’immense majorité des efforts est portée par des Etats, en tête desquels on trouve les Etats-Unis, très loin devant le Royaume-Uni, l’Allemagne, et la France, plusieurs organisations multilatérales et plusieurs dizaines d’entreprises et de multimillionnaires ont également mis la main au pot.

Que l’argent ne file pas pas directement d’une main à l’autre. Plusieurs canaux humanitaires interviennent entre le bailleur et le pays bénéficiaire : des dizaines d’ONG se chargent, sur le terrain, de dépenser cet argent dans des projets bien identifiés.

Que le Liberia, le Sierra Leone et la Guinée bénéficient chacun d’un «protecteur», en l’occurrence les Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France, ce qui leur permet de capter près des deux tiers de l’enveloppe globale.

Que la France, enfin, a engagé à l’heure actuelle 140 M€ dans ce combat, sur 2014 et 2015, dont plus de 80 ont d’ores et déjà été fléchés et décaissés.

Avec le Parisien.

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