Guinée: Cellou Dalein veut une supervision internationale de la présidentielle

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Washington, 30 jan 2015 (AFP) – Un opposant Guinéen a appelé jeudi Washington et la communauté internationale à surveiller l’élection présidentielle qui doit se tenir cette année dans cette nation d’Afrique de l’Ouest, invoquant des risques de fraudes et de violences.

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L’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo a notamment accusé le président Alpha Condé d’utiliser la lutte contre le virus Ebola –la Guinée est l’un des trois pays les plus affectés par cette épidémie qui a fait 8.810 morts au total, selon le dernier bilan de l’OMS– comme « prétexte » pour ne pas définir de date pour cette élection.M. Diallo est en visite à Washington, où il est venu réclamer l’aide de la communauté internationale.

 M. Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques (UFD) qui a été battue lors de la dernière élection en 2010, a affirmé qu’il se présenterait à la prochaine présidentielle prévue avant décembre, date de la fin du mandat de
M. Condé.Il a également regretté, dans un entretien à l’AFP, qu’Alpha Condé ait jusqu’ici refusé toute discussion avec l’opposition pour convenir d’un calendrier électoral.
  « Il y a un risque majeur d’instabilité et de violence si les élections ne sont pas transparentes. Parce que les gens ne sont pas prêts à accepter une mascarade électorale », a-t-il prévenu.
 « Je suis en train de faire du lobbying auprès de la communauté internationale pour qu’elle s’implique, parce que le président actuel ne veux pas +d’ingérence étrangère+ comme il dit », a-t-il ajouté. « Tout cela ne vise  qu’une chose, il veut organiser une mascarade et se déclarer réélu ».

Cellou Dalein Diallo avait obtenu 43% des suffrages au premier tour en 2010 de la première élection présidentielle démocratique en Guinée, émaillée par des violences ethniques.
  « Nous avons gagné en 2010 », a-t-il martelé, criant toujours à la fraude. S’il a jeté l’éponge, c’était pour « éviter une guerre civile » alors que plus de 300 personnes avaient été blessées lors des violences post-électorales.
  L’ONG International Crisis Group a prévenu le mois dernier qu' »à moins que le gouvernement ne démarre un dialogue sérieux avec l’opposition, il y a des risques de violences et de divisions ethniques ».
  Le président Condé a dit la semaine dernière à l’AFP, en marge du Forum économique mondial à Davos, qu’il ne souhaitait pas dialoguer avec l’opposition car il était trop occupé à gérer l’épidémie d’Ebola, qui a fait 1.870 morts et infecté des milliers de Guinéens.
  

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