L’opposition républicaine guinéenne a annoncé qu’elle organisera ce jeudi une marche pour soutenir ses militants convoqués devant le Tribunal de Première Instance de Dixinn. En plus de cette marche, elle projette de tenir un deuxième meeting, après celui du 07 janvier, le 22 janvier au Stade de Bonfi, dans la commune de Matoto.
Aujourd’hui en Guinée, face à l’absence d’un cadre de concertation entre pouvoir et opposition, les opposants font souvent recours à la rue pour se faire entendre. Le 07 janvier dernier, elle a réuni du bout monde sur l’esplanade du Stade du 28 septembre, pour dénoncer la gouvernance Condé. Elle veut rebeloter le 22 janvier 2015.
Cette date rappelle les tristes évènements de 2007 où des jeunes manifestants réclamant le changement avaient été tués à bout portant par des bérets rouges de la garde rapprochée de feu Général Lansana Conté.
Depuis 2010, les manifestations, meetings et autres formes de mobilisation de l’opposition se suivent et se ressemblent. Ces manifestations ont fait au moins une soixantaine de morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels importants. Jusque-là, il n’y pas eu de dédommagement des victimes.
Aujourd’hui, quand l’opposition républicaine annonce qu’elle va organiser des séries de manifestations à Conakry, à compter de ce mois de janvier, beaucoup d’observateurs se demandent jusqu’où peut-elle aller.
De plus en plus, des leaders comme Faya Millimono, disent haut et fort que si Alpha Condé n’écoute pas l’opposition, les Guinéens feront mieux que les burkinabés. Allusion à la révolte des jeunes du Faso qui avaient chassé Blaise Compaoré du pouvoir, le 31 octobre 2014. On connaît la suite.
