Ce dimanche, des journalistes, activistes des Droits de l’homme, acteurs de la société civile et expatriés français ont défilé du siège du Conseil National de la Communication (CNC) à l’ambassade de France. C’était une marche de solidarité et d’hommage aux dessinateurs, journalistes du satirique français Charlie Hebdo et policiers froidement assassinés le 07 janvier dernier à Paris. La marche a pris fin devant les grilles de l’ambassade de France où trois discours ont été prononcés.
Le premier speech a été fait par Boubacar Yacine Diallo, président de l’URTELGUI, qui a témoigné toute la compassion de la presse guinéenne à celle française suite au drame de Charlie Hebdo. M.Diallo a souligné que malgré cet attentat, Charlie Hebdo survivra et la preuve est que le journal sortira un million d’exemplaires mercredi.
La deuxième intervention a été celle de M.Bertrand Cochery, ambassadeur de France en Guinée. Il a remercié les guinéens pour leur mobilisation en même que le peuple français pour cette marche républicaine. Il a dit que plus jamais, la France se battra pour la liberté de presse et d’expression chèrement acquise. Pour M.Cochery, il n’est pas question de céder à la panique encore moins à l’intimidation.
Enfin, il est revenu au Président Alpha Condé d’intervenir. Il a souligné qu’au-delà d’être des dessinateurs ou des journalistes, les victimes de Charlie Hebdo étaient d’abord des combattants pour la liberté et l’égalité. Il a rappelé que la plupart avait participé aux évènement de mai 68 qui avait bouleversé le système politique français. Alpha Condé a révélé qu’à l’époque, Charlie Hebo était animé par des intellectuels qui avaient conduit les évènements de mai 68 et lui-même était parmi les premiers rédacteurs de ce journal. Alpha Condé a aussi révélé qu’en mai 1968, il faisait partie de ces jeunes soixante-huitards qui avait enlevé les pavés sur les rues de Paris pour les lancer sur les forces de l’ordre.