CONAKRY,25 DECEMBRE 2014-Un an après l’apparition de la fièvre hémorragique en Guinée, ce pays peine à freiner la propagation de la maladie. Des foyers qui étaient déclarés débarrassés d’Ebola ont à nouveau enregistrés de nouveaux cas. Des localités jusque-là épargnées ont connu leurs premiers cas.
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Désormais, toutes les régions de la Guinée sont touchées par Ebola. La mauvaise coordination de la riposte contre la maladie, le manque de suivi des personnes contacts et la réticence de certaines populations à accueillir des centres de traitements Ebola, sont entre autres cause de cette flambée d’Ebola en Guinée.
La préfecture de Labé, jusque-là épargnée, vient d’être dans le lot. L’arrivée d’Ebola à Labé s’explique par le manque de suivi des personnes contacts. L’épicentre de la maladie a été complètement isolé. La plupart de ceux qui ont transporté Ebola dans cette localité sont venue des zones touchées. Une grande faille dans le système de suivi et de monitoring des contacts. Les familles de ces contacts accusent la Coordination Nationale de riposte à Ebola, la Croix Rouge et Médecins Sans Frontières de les avoir abandonnées.
Dans le quartier Cebeya, dans la haute banlieue de Conakry, plusieurs familles où des personnes sont mortes d’Ebola se plaignent de n’avoir pas de quoi se nourrir. Mises en quarantaine pour une période de 21 jours, elles ne peuvent pas sortir. « Les agents de la Croix Rouge ne viennent que pour prendre notre température et après ils partent. Il y a plusieurs femmes veuves qui ont de la peine à se trouver à manger pour les enfants. Certaines veulent partir à l’intérieur du pays parce qu’il n’y a rien à manger… », témoigne un jeune mis en quarantaine.
Pour aider à canaliser les contacts, Dr.Sakoba Kéïta souhaite une implication de l’armée. Il serait question de mettre en place un hôpital de campagne à Kindia pour gérer les personnes contacts.
A l’allure om vont les choses la Guinée, qui a déjà eu plus de 1500 morts dus à la fièvre Ebola, risque de connaître un pic sans précédent.