Conakry Terminal : 8 millions d’euros pour améliorer le dispositif d’accueil des navires.

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Le contrat du lot 2 des travaux d’extension du terminal à conteneurs signé le 22 septembre 2014 entre Conakry Terminal et  SOGEA SATOM, contribuera à améliorer le dispositif d’accueil des navires RoRo, dont Conakry Terminalassurera les activités de manutention à partir du 1er novembre 2014.

 

M. Jean Delahaye, directeur général de Conakry Terminal et M. Lionel Expert, chef d’agence de SOGEA SATOM ont signé en présence de M. Mamadouba Sankhon, directeur général du Port Autonome de Conakry, le contrat relatif à l’aménagement du terre-plein de l’extension du terminal à conteneurs.

Ce contrat, dont la durée d’exécution est de dix mois, vise à aménager 45 000 m2 de terre-plein en structure de chaussée lourde destinée à la manutention des conteneurs, 36 000 m2 de structure de chaussée légère pour la manutention des naviresRoRo, 1 000 m de caniveaux avec dallettes et un réseau d’éclairage de 12 mâts. Ces réalisations viennent compléter le dispositif d’accueil des navires-porte-conteneurs et des naviresRoRo, dont la manutention sera désormais effectuée par Conakry Terminal, selon la décision du Directeur général du Port, rendue publique le 30 juillet 2014.

Cette décision stipule qu’à compter du 1er Novembre 2014, le trafic RoRo sera définitivement  opéré sur le quai de Conakry Terminal. Tous les navires RoRo ont l’obligation, à compter de cette date, d’effectuer leurs opérations de chargement et de déchargement dans l’enceinte du quai de Conakry Terminal. De même, tous les véhicules, engins et marchandises stationnés sur le quai de Conakry Terminal y resteront jusqu’à présentation de leur autorisation légale de livraison.

Dans son avis adressé aux opérateurs portuaires, MamadoubaSankhon, Directeur général du Port Autonome de Conakry, souligne que sa décision ne concerne pas la consignation, mais la manutention des navires RoRo et du stationnement de leurs cargaisons. Naturellement, cette décision n’enchante pas certains opérateurs portuaires qui n’hésitent pas à encore parler de situation de monopole en faveur du groupe Bolloré.

Pourtant, à analyser de près, la décision de la Direction générale du Port Autonome de Conakry est fondée puisqu’elle s’inscrit dans la dynamique du respect de la convention de concession de 2011, signée par la Direction générale du PAC, le ministre d’État en charge des Travaux publics, le ministre de l’Économie et des Finances et le Groupe Bolloré Africa Logistics.

La décision précise que les entreprises continuent à garder leurs prérogatives sur des activités comme le shipping et le transit douane. D’ailleurs contrairement à ce qui a pu être entendu, aucun agrément d’aucune société n’a été retiré par la décision du Directeur général du PAC, qu’il soit de la manutention ou d’autre secteur.

Les vendeurs de véhicules d’occasion que nous avons entretenus sur ce sujet  sont plus qu’heureux de cette décision, certains déplorant le vol récurrent des pièces sur leurs véhicules importés et stationnés actuellement sur le quai conventionnel, misant par la même occasion sur la bonne organisation de l’activité RoRo que Conakry Terminal mettra en place, ainsi qu’une bonne qualité de service, comme cela a été fait pour les marchandises conteneurisées.

Il est bon de noter que la qualité de service fourni par Conakry Terminal, a été attestée par l’un de ses partenaires privilégiés, en l’occurrence, la Direction générale des Douanes de la République de Guinée, qui lui a délivré un certificat de Satisfecit, il y a quelques mois.

En effet, depuis le début de la concession, le partenariat entre ces deux entités a permis de sécuriser de manière considérable les recettes de l’Etat.

À ceux qui craignent des pertes d’emplois suite à l’application de cette décision, Conakry Terminal nous a rassuré qu’elle reste ouverte à étudier le fait d’engager, selon ses besoins et le moment venu, les personnes actuellement employées au sein des sociétés de manutention, susceptibles de perdre leur emploi relatif aux navires-rouliersD’ailleurs, c’est seulement une soixantaine de personnes qui sont concernées par situation.

Nous y reviendrons

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