Rio de Janeiro, 10 oct 2014 (AFP) – Le Brésil examinait vendredi un Guinéen
susceptible d’avoir contracté Ebola, qui a été mis sous quarantaine à Rio de
Janeiro par précaution, bien que ne présentant plus de fièvre ni aucun autre
symptôme associé à ce virus, ont indiqué les autorités.
Ce Guinéen de 47 ans, arrivé au Brésil le 19 septembre, a été transféré tôt
vendredi matin dans un avion de l’armée de l’Air brésilienne depuis l’Etat de
Parana (sud) jusqu’à à Rio de Janeiro, à l’Institut National des maladies
infectieuses Evandro Chargas de la Fondation Oswaldo Cruz, suivant les
protocoles de sécurité brésiliens.
« La situation est sous contrôle », a rassuré le ministre brésilien, Artur
Chioro, lors d’une conférence de presse à Brasilia.
Le ministre a souligné que le patient ne présentait plus de fièvre et que
les résultats des analyses confirmant ou non s’il s’agit du premier cas
déclaré d’Ebola en Amérique latine seraient connus dans un délai de 24 heures.
« Si nous avons le résultat de l’examen avant, nous le rendrons
immédiatement public. Selon le protocole il doit être confirmé par deux
laboratoires. Et même si ce résultat est négatif, une nouvelle analyse sera
fait dans 48 heures, a-t-il souligné.
« Le patient n’a pas vomi, ni présenté d’hémorragie ou de diarrhée et les
personnes qui ont été en contact avec lui sont considérées à faible risque », a
précisé le secrétaire à la Surveillance de la Santé, Jarbas Barbosa.
Selon le ministre de la Santé, le patient a quitté la Guinée le 18
septembre et est arrivé au Brésil le lendemain. Il a voyagé par avion depuis
Conakry, avec escale au Maroc avant d’entrer au Brésil à l’aéroport de Sao
Paulo (sud-est), et non via l’Argentine comme l’avait indiqué la presse
brésilienne. Il s’est rendu ensuite par la route dans l’Etat du Parana (sud)
où il a demandé le statut de réfugié.
La Guinée (Conakry) est l’un des trois pays d’Afrique occidentale, avec le
Liberia et la Sierra Leone, les plus affectés par l’épidémie d’Ebola, qui a
déjà tué 3.900 personnes.
Le patient s’était présenté jeudi après-midi à l’hôpital de Cascavel, à 500
km de Curitiba, la capitale du Parana, après avoir eu de la fièvre la veille,
a expliqué le ministre.
Soixante-quatre personnes ont été en contact avec lui, mais seulement trois
– des personnels médicaux – de manière directe, et toutes seront suivies
médicalement pendant 21 jours.
Le patient guinéen étant au 21e jour d’une possible contagion – le délai
limite d’incubation du virus Ebola – il a été immédiatement interné pare
précaution dans une unité isolée de l’hôpital. Les locaux ont été désinfectés,
et les patients qui ont côtoyé cet homme ont été isolés.
La similitude des premiers symptômes d’Ebola avec d’autres maladies virales
communes au Brésil telles que la paludisme ou la dengue hémorragique ont fait
que l’Etat brésilien du Parana a déjà reçu deux fausses alertes au cours du
mois dernier. Il s’agissait en réalité de cas de paludisme.
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