CONAKRY, 03 Octobre 2014-Alpha Condé avait dit qu’il n’y avait pas de journalistes en Guinée. Mais ces derniers temps, il semble avoir,pris goût aux conférences et rencontres avec les professionnels des médias de son pays. Ce vendredi, il a donné une conférence au Palais Sekouthoureyah. Il a menacé de faire arrêter les journalistes et politiciens qui tiendraient des discours visant à diviser les ethnies. C’est l’hôpital qui se moque de la charité, disent des observateurs qui avaient écouté ses discours à Kindia et Dixinn en 2011.
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‘’Désormais chaque fois que quelqu’un portera atteinte ou tiendra des discours pour opposer les ethnies aux autres, il sera poursuivi par le Procureur. Qu’il soit ministre ou député, en cas de flagrant délit, votre statut de ministre ou de député, ne vous protègera pas….Nous n’allons plus accepter qu’au moment où toute la nation doit se mobiliser pour faire à cette maladie (Ebola) qui menace à notre existence, que des gens tiennent des discours qui sont contraires à la constitution. Là, c’est valable pour tout le monde. Nous n’avons jamais poursuivi quiconque ici, mais désormais qu’on soit ministre, journaliste ou homme politique, quiconque se permettra de tenir des propos pour mettre le feu en Guinée ou diviser les ethnies, sera arrêté. Que cela soit très clair pour tout le monde’’, a proféré le Chef de l’Etat guinéen. Seulement voilà.
En 2011, alors qu’il venait d’être installé au pouvoir,au cours d’un voyage à Kindia, Alpha Condé avait traité les commerçants qui avaient soutenu Cellou Dalein de tous les noms d’oiseaux. Il avait parlé de cafards, tortues et autres punaises. Quand il a pris le pouvoir, il a mis en place une administration composée essentiellement des personnes de son ethnie. Les plus grands postes sont encore et toujours distribués en tenant compte du népotisme, du tribalisme et surtout de l’appartenance au RPG-Arc-en-ciel. Voilà pourquoi, disent des observateurs, que le premier responsable politique auquel la Haute Cour de Justice devrait demander des comptes que le Président Alpha Condé.
Qui avait tout récemment, en 2013, pendant que les manifestations faisaient rages dans la capitale, de laisser les politiciens de l’opposition d’aboyer? Quand Alpha Condé parle d’arrêter des journalistes et politiciens indélicats, il se moque de l’histoire. Mais les faits sont têtus.