Le « Monsieur Éthique » de la Fifa a remis son rapport sur le « Qatargate ». Et peut passer au scandale suivant…Le 5 septembre, Michael J. Garcia, président de la chambre d’instruction de la commission d’éthique de la Fifa depuis 2012, a remis son rapport sur les attributions des Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar.
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Au terme de deux années d’enquête, cet Américain de 53 ans a compilé 200 000 pages de « preuves » qui pourraient bien remettre en question, en particulier, l’organisation du Mondial par le richissime émirat. Ou, à tout le moins, causer de sérieux problèmes aux responsables suspectés de corruption dans le cadre du « Qatargate ».
Car si la Fifa est une habituée des scandales, Michael J. Garcia, jugé intraitable et incorruptible, ne les laissera pas passer, qu’on se le dise ! Il n’y a qu’à voir le CV de cet avocat au cabinet Kirkland & Ellis, spécialiste de la lutte contre le terrorisme international, républicain convaincu, père de trois enfants et marié à une agente du FBI : il a été procureur fédéral du district sud de New York, vice-président d’Interpol pour les Amériques, secrétaire adjoint à l’Immigration et aux Douanes dans l’administration de George W. Bush…
Des montres Parmigiani Fleurier à 20 000 euros pièce
L’actualité tourmentée de la Fifa vient, par contraste, renforcer cette image d’intégrité. Selon The Sunday Times, Joseph Blatter, son président, et les 27 autres membres du comité exécutif (dont le Camerounais Issa Hayatou et l’Algérien Mohamed Raouraoua) avaient « trouvé » dans leurs chambres d’hôtel à São Paulo, durant le Mondial au Brésil, des montres Parmigiani Fleurier à près de 20 000 euros pièce. Une attention délicate, certes, mais que d’aucuns pourraient assimiler à de la corruption… Trois mois plus tard, la Fifa leur a demandé de rendre ces encombrants « cadeaux ».
Michael J. Garcia ne peut donc que se féliciter de s’être montré ferme, en juin, face à un autre horloger suisse, Hublot. Dans le cadre de ses activités de sponsor de la Coupe du monde, la marque avait voulu offrir aux mêmes responsables deux montres d’une valeur de 33 000 euros chacune. Et avait pris la peine, elle, de demander l’autorisation à celui que l’on surnomme « l’Eliot Ness de la Fifa ». En vain, forcément.
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