CONAKRY, 27 SEPTEMBRE 2014-Le président guineen Alpha Condé s’est exprimé jeudi à New York, aux Etats-Unis d’Amérique, au cours d’une réunion de haut niveau, sur l’évolution du virus Ebola dans les trois pays de la Mano river union (Guinée, Libéria et. Sierra. Leone). Il a dit que c’est Ebola qu’il faut isoler et non les pays affectés. Guineedirect vous livre l’intégralité de son discours.
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Monsieur le Secrétaire général,
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Distingués délégués,Mesdames et Messieurs,
Je voudrais tout d’abord, en ma qualité de Président de l’Union du Fleuve Mano, exprimer notre sincère gratitude au Secrétaire général, Mr. Ban Ki-Moon, pour sa détermination dans le combat que mène la communauté internationale pour venir à bout de l’épidémie hémorragique à virus Ebola qui affecte trois des États membres de l’Union, à savoir le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée.
Cette session de haut niveau est une manifestation éloquente de son dynamisme pour soutenir les efforts de nos trois peuples au destin solidaire, plus que jamais mobilisés pour relever l’un des défis majeurs qui se dressent dans leur marche vers le progrès.
En effet, comme vous le savez, nos trois États sortent d’une longue période de crise interne qui a justifié leur inscription à l’agenda de la Commission de consolidation de la paix.
Vous comprendrez donc l’urgence d’une riposte vigoureuse, urgente et immédiate afin d’éradiquer cette effroyable épidémie qui sème la mort et la désolation tout en compromettant les acquis de nos Etats dans le cadre de la création d’un environnement de paix, de stabilité et de développement durable. Car il s’agit bien d’une question de sécurité collective qui appelle une approche globale et coordonnée.
Le Conseil de sécurité, dans un élan historique, a , au terme d’ une session d’urgence sur cette question cruciale , considéré l’épidémie comme une menace à la paix et à la sécurité internationales. La résolution adoptée à l’unanimité des États membres du Conseil avec le co-parrainage de plus de 130 membres des Nations Unies, s’inscrit dans cette dynamique.
Par ailleurs, mon Gouvernement a vivement accueilli l’adoption unanime de la résolution A/69/L.2, à l’initiative de notre Secrétaire général et qui autorise le déploiement de la Mission des Nations Unies pour l’Action d’Urgence contre Ebola.
Nonobstant ces efforts louables, des besoins pressants s’imposent à nos pays pour davantage impulser leur action dans la maîtrise de cette effroyable maladie aux conséquences économiques, sociales et humanitaires qui impactent négativement sur la croissance, l’intégration et la stabilité de la sous-région.
Il va sans dire que le renforcement des infrastructures et des systèmes de santé des trois Etats s’avère indispensable.
Il en va de même du personnel sanitaire dont l’accroissement, la disponibilité et la compétence, demeurent garants du succès de notre lutte commune.
Je ne saurais occulter l’assistance financière, matérielle et logistique dont le déficit inhibe nos efforts.
Toutefois, la Guinée a déjà adopté des mesures énergiques aussi bien pour la prise en charge des malades que la prévention, notamment à travers une large sensibilisation des populations.
Il faut isoler Ebola, et non les pays affectés.
Je renouvelle mes remerciements à l’ensemble de la communauté internationale ainsi qu’aux partenaires bi et multilatéraux qui nous accompagnent dans ce difficile combat, et leur donner l’assurance que toutes les mesures seront prises pour assurer une transparence rigoureuse dans la gestion de l’aide reçue dans le cadre de la riposte à l’épidémie à virus Ebola.
Je vous remercie.