CONAKRY,01 septembre 2014-Le mot d’ordre de journée sans commerce lancé par le Collectif des commerçants victimes de pillages en 2012-2013 a été très suivi dans la capitale Conakry. La plupart des boutiques des grands marchés de Madina, Niger, Matoto et Enta ont été fermé. Cependant, dans certains quartiers favorables à la mouvance présidentielle, les magasins et boutiques sont restés ouverts.
Au grand marché de Madina, seuls des étalagistes et des boutiques de vente de pièces détachées (appartenant à des gens qu’on dit proches du pouvoir). Le petit marché de Avaria était également fonctionnel. Pour le reste, c’est le vide total. Les grandes boutiques ont baissé les rideaux. Des forces de maintien d’ordre, policiers et gendarmes, ont été déployés sur tout le marché de Madina.
Au niveau de la Casse de Madina, il y avait également de l’ambiance. La plupart des vendeurs de pièces d’occasion, très proches du RPG-Arc-en-ciel, ont poursuivi leurs activités comme si de rien n’en était. Mais de l’avis d’observateurs, la journée sans commerce a été une réussite. Dans les marchés Niger, Taouyah, Enta, Koloma, Kipé, Lambanyi, les activités commerciales ont été complètement bloquées.
L’organisation de cette journée est consécutive à non indemnisation des victimes de pillages en 2012-2013. Alpha condé avait promis que tout le monde sera remboursé et une commission avait été mise en place par le Ministère du Commerce pour recenser les victimes au nombre de près de 500 personnes.
Mais quand récemment Sanoussy Bantama Sow, ministre des Guinéens de l’Etranger, a déclaré qu’aucune victime de pillage suite à des manifs politique ne sera remboursée, cela a irrité les commerçants. Aussitôt ils ont menacé d’organiser une journée sans commerce le 13 août. Celle—ci avait été reportée à cause de la fièvre Ebola.
