CONAKRY,29 AOUT 2014-De quoi souffre le Président Alpha Condé ? Dans quelle condition de santé a-t-il quitté la Guinée pour la Tunisie il y a bientôt une semaine ? Pourquoi, même s’il est en congé selon certaines sources officielles, il n’y a eu aucun communiqué officiel ? Autant de questions que se posent les guinéens ?
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Albert Damantang Camara, le porte-parole du gouvernement se veut rassurant. « Je n’ai jamais entendu que son état de santé avait un problème quelconque. Officiellement ou officieusement, je n’ai aucune nouvelle tendant à dire que son état de santé se serait dégradé…Le chef de l’Etat réside bel et bien en Tunisie dans le cadre d’un séjour privé », a-t-il déclaré à notre confère Guineenews. Soit !
Il est évident que le Président Alpha Condé a présenté récemment des signes de fatigue et parfois même il a eu des périodes de trous de mémoires. A l’inauguration de la Blue Zone de Kaloum, en juin dernier, tout le monde avait constaté que le Chef de l’Etat guinéen. En février 2013, il avait trébuché en arpentant les escaliers de la mosquée de Boulbinet, au cœur du centre administratif du Kaloum.
Alpha Condé, bientôt octogénaire, souffrant de fatigue, ça doit vraiment être un secret de polichinelle. Il n’a pas atteint le stade où en était arrivé le Général Lansana Conté qui, souffrant d’une leucémie et d’un diabète, ne savait plus ce qui se passait. Mais si notre Alpha Condé souffre de quoi que ce soit, même d’une simple grippe, les guinéens qui l’ont élu devraient en être informés. Mais, dans ce pays, on nous a habitués à cacher le bulletin de santé de nos chefs.
Des observateurs rappellent même qu’Alpha Condé n’avait pas fait le test médical qui était recommandé à tous les candidats à la présidentielle de 2010. Il s’était contenté de déposer à l’équipe pilotée par Pr.Cissé au CHU de Donka, des dossiers médicaux faits en France et qui prouvaient qu’il était apte à candidater.
Pourtant, dans leur livre intitulé « ces malades qui nous gouvernent », Pierre Rentchnick et Pierre Accoce, rappellent qu’l faut tenir compte de la mentalité très particulière de ces malades qui nous gouvernent et qui refusent d’une part, de considérer leur état de santé comme incompatible avec la direction d’un pays ou d’une armée, et d’autre part, d’admettre que les conséquences de leur maladie peuvent être graves pour leurs concitoyens…
En février dernier, Jeuneafrique nous gratifia d’un article fort intéressant sur la maladie des présidents et la gangrène de la rumeur. « La santé des chefs d’État suscite des murmures. Entre opérations médicales et opérations de communication, les palais distillent leurs bulletins, parfois maladroitement », écrivait notre confrère. Sans doute que le Palais Sekhoutoureya a très mal communiqué sur le congé (ou la maladie) d’Alpha Condé.
Quand les citoyens sont sous-informés sur la santé de leur Président, autant la rumeur peut gagner du terrain. A mauvais entendeur….