CONAKRY,05 JUILLET 2014-Le dialogue politique inter guinéen s’achève ce samedi 05 juillet. L’opposition, la mouvance et le gouvernement ont réussi à s’accorder sur cinq points à débattre. Il s’agit du choix d’un nouvel opérateur technique pour les prochaines échéances électorales, l’organisation des élections communales, la poursuite des auteurs des violences pendant les marches organisées par l’opposition et l’indemnisation des victimes de ces marches, la neutralité de l’administration et le libre accès des opposants aux médias de service public.
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A l’issue de la rencontre du vendredi, les parties prenantes au dialogue ont convenu de la mise en place d’un comité de suivi.Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition, s’est vite empressé de déclarer que l’opposition reprendra le chemin du Parlement à compter du lundi 07 juillet. On le sait, celle-ci avait boudé l’hémicycle rectangulaire, pour exiger la mise en place d’un cadre de concertation afin de faire l’état des lieux de l’application de l’accord du 3 juillet 2013. Auparavant, elle avait adressé un courrier au Premier Ministre, Mohamed Saïd Fofana, afin qu’il ouvre le dialogue.
Dans ce jeu de ping-pong autour de l’application de l’accord du 3 juillet 2013, le pouvoir a prouvé qu’il est l’un des plus têtu du continent. L’opposition, elle aussi, a montré qu’elle demeure toujours la plus bête d’Afrique.
En effet, le Premier Ministre, qui est constitutionnellement le mieux placé pour relancer le dialogue politique et social, aura brillé par sa médiocrité dans cette affaire. Au lieu d’ouvrir rapidement le cadre de concertation, afin de rassurer l’opposition, il a demandé à celle-ci de se contenter du Parlement.
L’opposition, pour montrer ses forces, a tout simplement quitté l’Assemblée Nationale. L’annulation du Conseil National de l’UFR prévu au Palais du Peuple début juin, n’aura été que la goute d’eau qui a fait déborder le vase. Pendant que nos opposants étaient absents du Parlement, le pouvoir a posé deux actes importants.
Crédulité gouvernementale oblige, il y a eu le passage du Premier Ministre devant l’Assemblée Nationale, pour présenter sa politique générale de gouvernement. Au cours de la même période, une autre candeur, il y a eu l’adoption par les députés de la mouvance du projet d’accord portant sur le cadre d’investissement de Rio Tinto sur le Simandou.
Dans ce dernier dossier, on se demande qui a trompé qui ? L’opposition savait que le Cadre d’Investissement du Simandou était déjà en examen en commission. Elle a préféré boycotter l’hémicycle. Sans doute pour ne pas être impliquée dans le vote du projet qui suscite encore des interrogations quant à sa rentabilité pour le pays. Le pouvoir, qui est en quête de résultats à quelques mois de la présidentielle de 2015, ne pouvait pas, lui, rater l’occasion de faire avaliser ce cadre d’investissement.