KINDIA, 1er JUIN 2014-La sixième Assemblée Générale du Programme Concerté de Renforcement des Capacités des Organisations de la Société Civile et de la Jeunesse Guinéenne (PROJEG) se poursuit à l’Ecole Nationale des Instituteurs de Kindia. La deuxième journée a été marquée par un débat intéressant autour de la position de la société civile guinéenne face à la candidature d’un de ses membres à des élections.
Cinq groupes ont planché pendant plus d’une heure autour de la question. Les participants ont fait des constats en rapport avec le vécu, soulevé des considérations en rapport avec la loi et émis des propositions.
Concernant l’impartialité et la neutralité de la société civile, il a été dit que leur participation pourrait avoir comme conséquence l’affaiblissement des acteurs de la paix, dans la mesure où la société civile a un rôle de vielle citoyen.
Cependant, certains ont noté qu’en décidant de se priver de la politique, la société civile laisse le champ libre aux politiciens de perpétuer des politiques néfastes. Selon les partisans de cette thèse, la classe politique guinéenne a fait de la société civile une parcelle dans laquelle elle puise souvent des ressources. Il y aussi que certains de la société civile ont fait de leur poste un tremplin pour entrer en politique.
Il a été dit de distinguer les associations de leurs représentants. Un grand nombre de participant a souhaité l’élaboration d’une charte pour expliquer comment un membre de la société civile peut être candidat à une élection locale. Si cela était acquis, obligation devrait être faite de présenter un programme valable. De même, une lettre de démission du membre de l’organisation ou de sa suspension pourrait être demandée.
Certains ont mis la nécessité de demander un amendement à la Constitution pour que les candidatures aux présidentielles et législatives soient indépendantes. Ceci pourrait éviter que les départs des éléments de la société civile ne conduisent à l’affaiblissement de celle-ci. Il a été convenu de produire un document synthèse qui sera mis à la disposition des membres du Projeg, pour que le débat soit lancé au niveau des collèges régionaux. Le Projeg s’engage à organiser après un débat national autour de la question.
