Ils étaient près d’une quarantaine d’agents administratifs, de l’Office de l’Immigration Belge, venus, avec enthousiasme, échanger avec Cellou Dalein Diallo sur la situation politique de la Guinée. La rencontre a eu lieu le mardi 29 avril dans les locaux de l’institution.
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Ces fonctionnaires, tous traitant les dossiers des Guinéens demandeurs d’asile, ayant donc un contact direct et régulier avec nos compatriotes, se sont dits très heureux de cette initiative du Président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée. Selon eux, cet entretien permettait d’avoir des informations fraîches et crédibles (de la personne la plus autorisée) sur les raisons du départ important des Guinéens de leur pays vers la Belgique.
Ainsi, pendant près de deux heures d’horloge, Cellou Dalein a dépeint la situation politique guinéenne, (tantôt exposant, tantôt répondant aux questions) insistant sur les motifs profonds qui justifient cette arrivée massive des Guinéens en général, des militants et sympathisants de l’UFDG en particulier en Belgique.
Il a démenti le discours officiel tenu par les autorités guinéennes parlant de stabilité, de liberté et de démocratie retrouvée dans le pays. En déroulant le film des manifestations réprimées dans le sang, avec son cortège de meurtres impunis (57 morts), de détentions arbitraires et d’intimidations régulières, Cellou Dalein Diallo a, dans une argumentation imparable, démontré que ces Guinéens ne fuient pas leur pays uniquement pour une amélioration de leurs conditions matérielles et financières. Ils partent aussi, dira-t-il, parce que craignant pour leur vie, ils cherchent également à se mettre en sécurité, à l’abri de la stigmatisation, de la persécution et des exactions dont ils sont les cibles, du fait de leur appartenance (supposée ou réelle) à l’UFDG. C’est pourquoi, il a plaidé pour une indulgence des autorités belges dans le cadre du traitement des dossiers de demande d’asile politique de nos concitoyens. Cette situation liberticide et anti-démocratique actuelle que connaît la Guinée est passagère, parce que le peuple trouvera en lui le souffle vigoureux qui lui indiquera les voies et moyens de garantir à tous la sécurité et permettre à chacun de jouir, paisiblement, des immenses ressources dont la nature nous a dotées, ajoutera-t-il.
De leur côté, les agents de l’Office d’Immigration ont posé moult questions qui leur ont permis de mieux comprendre le contexte particulier de la Guinée, en cette période singulière de son histoire, avec un régime qui exhibe à l’extérieur de propres costumes démocratiques, alors qu’à l’intérieur il arbore toute la crasse des haillons d’une dictature, étouffant, aujourd’hui plus qu’hier, et demain plus qu’aujourd’hui, les libertés des citoyens et du peuple. Attentif et sensible à ce plaidoyer, les interlocuteurs ont néanmoins exhorté le Président Cellou Dalein et ses collaborateurs à continuer à faire un effort dans le sens de l’homogénéisation des documents officiels et des signatures, facilitant ainsi leur travail de contrôle et rendant plus crédibles les pièces justificatives fournies par les militants du parti. A ce sujet, suite au rappel du passage de la délégation de l’Office en Guinée, le leader de l’UFDG a pris l’engagement de continuer à y travailler, afin que les signataires et les interlocuteurs soient identifiés et connus par les partenaires.
Avant de clôturer la réunion, Cellou Dalein Diallo a remercié ses hôtes pour leur disponibilité, leur a adressé toute sa gratitude pour l’accueil de ses compatriotes sur le sol Belge et la compréhension dont ils font preuve, non sans insister sur le fait avéré que la Guinée ne connaît pas encore la démocratie et la liberté claironnées ici et là. « Je demande donc votre indulgence et votre bienveillance. Sachez en tous les cas que notre parti reste disponible pour vous communiquer toute information susceptible d’ouvrir les portes de la Belgique à ceux dont la vie et celle de leurs familles est menacée par le pouvoir d’Alpha Condé, juste parce qu’ils appartiennent ou qu’ils sont supposés appartenir à l’UFDG », a-t-il fini par conclure, dans une ambiance empreinte de convivialité et de reconnaissance mutuelle.