Des chercheurs ont réussi à remonter la chaîne de contamination par le virus Ebola jusqu’au premier cas. Une découverte qui permet de mieux comprendre son évolution.C’est une découverte majeure pour la compréhension de l’évolution du virus ébola qui fait rage en Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement en Guinée où il a fait au moins 70 victimes.
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L’étude, publiée dans le New England Journal of Medecine, révèle en effet que la première victime de ce virus a été identifiée : un enfant de deux ans, mort en décembre 2013 à Meliandou, dans la préfecture de Guéckédou. Afin de remonter jusqu’à lui, les chercheurs ont effectué une investigation sur la chaîne de transmission du virus en analysant les documentations hospitalières et en interviewant les familles affectées, et les habitants des villages où les cas se sont manifestés.
Cette enquête a également permis de découvrir que le principal vecteur de contamination est un professionnel de santé. Il aurait propagé le virus Ebola à Macenta, Nzérékoré et Kissidougou en février dernier. Le 15e patient, médecin, a également contaminé ses proches dans les mêmes zones.
Lorsque l’étude s’est arrêtée, quatre foyers différents étaient confirmés : le district de Baladou (préfecture de Guéckédou), de Farako (préfecture de Guéckédou), Macenta et Kissidougou. Les cas suspects s’élevaient alors à 111 malades, dont 79 décès. Le VISOV (Volontaires internationaux en soutien aux opérations virtuelles) a mis au point une carte qui tient à jour les cas signalés.
Les internautes ont également été mis à contribution pour cartographier des villes sur lesquelles on ne possédait pratiquement aucune donnée. Le magazine américain Wired révèle ainsi que dans la course de vitesse pour lutter contre le virus Ebola, les cartes à jour et détaillées des différents foyers sont des données cruciales pour les médecins sur place. Plusieurs centaines d’internautes ont ainis réussi à cartographier plusieurs villes de Guinée en quelques heures.
Une nouvelle souche du virus ébola
La souche du virus a été découverte par une équipe française, du laboratoire P4 de l’Institut Pasteur et de l’Inserm à Lyon (Rhône). Dans cette étude, qui rassemble leur travail, celui de chercheurs allemands, mais aussi des médecins sur le terrain en Guinée et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une souche très semblable au Zaire ebolavirus (EBOV) est décrite. Elle se caractérise par de la fièvre, une diarrhée sévère et des vomissements, mais pas d’hémorragie. Elle est létale à 86%.
Source: pourquoidocteur