Projet d’adjonction thermique à Conakry : La Guinée sacrifie des millions de dollars avec Asperbras !

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CONAKRY,18 AVRIL 2014-On le savait, depuis la location par l’Etat guinéen à hauteur de 10 millions de dollars américains de groupes électrogènes avec la société Agrekko, le torchon brûlait entre le ministère de l’Energie et de l’Hydraulique et le brésilien Asperbras. En mars dernier, les deux parties ont signé un accord de résiliation consensuelle du contrat N°2011/ 184/14/3/G dans le cadre de la réalisation d’un projet d’adjonction thermique pour une amélioration rapide de la desserte en énergie électrique de la ville de Conakry.

 

Quand Agrekko a été accueilli à Conakry, Asperbra, via la société Energy And Mining ASP Inc, établie dans les îles vierges Britanniques,  était très avancé dans l’installation des centrales thermiques pour améliorer la desserte d’EDG à Conakry. Ladite société, sous la bénédiction d’Alpha Mohamed Condé, fils du Président Alpha Condé, avait  obtenu le 05 octobre 2011 un contrat de réalisation des dites centrales, sous forme clé en main pour un montant de 122 130 000 (Cent Vingt Deux millions Cent Trente Mille) dollars américains. Pour un délai de réalisation de 180 jours.

Pour ce faire, 5 avenants, portant modification de paiement avaient été signés entre la République de Guinée et l’Entrepreneur. Selon l’accord de résiliation consensuelle dont Guineedirect détient copie, un montant Hors Taxes (HT) de 100 millions sept cent quarante mille deux cent huit dollars a déjà été payé à Energy and Mining ASP Inc et à ses sous-traitants.

Mais, « qu’à la date convenue d’achèvement des travaux, le Maître d’Ouvrage (la République de Guinée) a constaté un retard et un arrêt dans l’exécution du projet que cette situation  n’a été précédée d’aucune réclamation de la part de l’Entrepreneur, le Maître d’ouvrage souhaite achever définitivement ce projet « selon des conditions financières et techniques acceptables et dans un délai raisonnable ».

Les deux parties ont donc convenue de mettre un terme, « à l’amiable et de manière consensuelle », à leurs relations contractuelles issues du contrat de base N°2011/1 84/1/4/3/1/G, ainsi que de ses avenants, sur la base de concession réciproques.

Il a été convenu qu’à la signature de l’accord l’entrepreneur transfert tous les équipements livrés et en fabrication, à la Guinée. «  Ce transfert intégrera les obligations et engagements contractuels des sous-traitants et de divers intervenants vis-à-vis de l’Entrepreneur, notamment les garanties sur le matériel livré, le droit de communication directe entre le Maître d’ouvrage et les sous-traitants et les intervenants et le droit de propriété intellectuelle ».

Pour ce qui est du traitement des dettes vis-à-vis des fournisseurs, « l’entrepreneur demeure responsable des dettes vis-à-vis de ses fournisseurs, prestataires de service ainsi que des tiers. Par conséquent, le Maître d’ouvrage, ne peut, en aucun cas, être astreint au paiement des obligations contractées par l’Entrepreneur et non liquidées à la date de signature du présent Accord de Résiliation Contractuelle ».

Dans cette affaire, on se demande seulement si la Guinée n’a pas jeté de l’argent par la fenêtre en enrichissant des brésiliens proches du fils du Président Alpha Condé.  D’où cette résiliation consensuelle signée par Idrissa Thiam, le tout nouveau ministre de l’Energie et de l’Hydraulique avec la bénédiction du ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finance, Mohamed Diaré et Mamadi Condé, Administrateur Général des Grands Projets.

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