CONAKRY/N’ZEREKORE, 13 AVRIL 2014-La tension est vive à N’Zérékoré, une ville située à quelques 1000 kilomètres de la capitale guinéenne Conakry. La nuit du samedi 12 au dimanche 13 avril, des tirs ont été entendus dans le quartier de Bellevue. Ce dimanche, des jeunes du quartier Dorota ont protesté contre ces tirs en érigeant des barrages dans les rues. Les autorités communales et préfectorales auraient réussi à calmer les nerfs des uns et des autres.
Selon une source à N’Zérékoré, depuis les incidents malheureux de juillet 2013 opposant kpellés et konianké, c’est la méfiance entre les deux communautés. Les jeunes de chaque communauté ont crée des milices d’auto-défense armées, sous le nez et à la barbe des autorités. Une véritable poudrière dans une ville où l’Etat peine à assumer ses responsabilités. « Personne ne fait confiance ni à la police ni à la gendarmerie. Voilà pourquoi il y a eu la constitution de ces groupes d’auto-défense », raconte un témoin.
Quand il y a eu les tirs nocturnes à Bellevue, les jeunes de Dorota ont cru à une attaque d’un de leurs membres. Ce matin, pour parer à toute surprise, ils ont barricadés toutes les voies menant à leur quartier. Les autorités locales, elles, disent n’avoir pas du tout eu vent de ces tirs nocturnes. Des enquêtes sont ouvertes.
En juillet 2013, des violences inter communautaires avaient fait une centaine de morts et plusieurs blessés à Koulé (N’Zérékoré), mais aussi Beyla et Yomou.La rapidité avec laquelle la violence s’était propagée avait pris tout le monde de cours. Faudrait prendre les taureaux par les cornes dès maintenant pour éviter d’autres incidents.
