CONAKRY,26 MARS 2014-Les nostalgiques du Parti Démocratiques de Guinée (PDG) ont célébré ce mercredi le trentième anniversaire de la disparition d’Ahmed Sékou Touré, premier président de la Guinée. L’évènement a été marqué par la lecture du saint coran à la mosquée Fayçal et le dépôt d’une gerbe de fleur au mausolée de Sékou Touré à la Camayenne.
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Héros pour les uns, tyran pour la majorité des guinéens, Sékou Touré aura régné d’une main de fer pendant 26 ans sur les destinées de la Guinée. Sous son règne, plusieurs intellectuels guinéens périrent au tristement célèbre camp Boïro et d’autres prisons de l’intérieur du pays.
Décédé à Cleveland (Ohio), aux Etats-Unis, le 26 mars 1984, Sékou Touré a laissé un pays exsangue. Le PDG-RDA, parti Etat qu’il avait laissé, n’a pu lui survivre.
Après avoir obtenu aux premières législatures deux députés pour le Parlement guinéen, ce parti ne compte aucun honorable à la nouvelle Assemblée. Entre les deux tours de la présidentielle, le PDG/RDA s’était rallié à l’Alliance Arc-en-ciel pour soutenir la candidature d’Alpha Condé. Mais après la victoire d’Alpha Condé, Mohamed Touré, Secrétaire Général du parti, n’a pu obtenir les promesses escomptées.
Aujourd’hui, le PDG essaie, tant bien que mal, à survivre, en organisant des symposiums et autres conférences pour rappeler la vie et les œuvres de Sékou Touré. Les idéologues du PDG/RDA continuent à accuser la France et plus généralement les occidentaux d’avoir orchestré beaucoup de complots pour renverser Sékou Touré.
Face à ces idéologues d’un autre temps, il y a les membres de l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) qui réclament que justice soit faite sur les tueries orchestrées par Sékou Touré et son système sanguinaire. Pour eux, rien ne peut justifier le massacre de leurs parents par Sékou Touré.
Il est évident que la France ne pouvait pas laisser Sékou Touré tranquille après le « Non » du 28 Septembre 1958. Mais les services secrets français qui ont révélé certains complots dans le livre « La Piscine » n’ont cité le nom d’aucun leader politique, intellectuel ou paysan de l’époque. Malheureusement, cela a servi de prétexte à Sékou Touré pour emprisonner, humilier et tuer les premières générations d’intellectuels du pays. Comme Saturne, la révolution de Sékou Touré avala ses propres enfants. Plus jamais ça !