CONAKRY, 17 MARs 2014-Le samedi 15 mars, la maison du député UFDG Ousmane Gaoual Diallo sise à Gbessia Kondéboundji, en banlieue de Conakry, a pris feu. Il n’y a pas eu de perte en vie humaine, mais les dégâts matériels sont importants. Cet incendie dont l’origine reste jusqu’à date mystérieuse, s’est déclaré aux environs de 13h30.
« Le feu s’est déclaré aux environs de 13h30, d’après ce qu’on m’a dit, puisque je n’étais pas là. J’étais à l’Assemblée générale du parti », a indiqué Ousmane Gaoual Diallo. Précisant qu’il n’y avait pas de courant au moment de l’incendie, mais il existe une installation solaire.
«Et quand le feu s’est déclaré dans cette chambre sur la photo, ndlr), tout a brûlé. C’est quand il s’est propagé à l’intérieur de la maison que les gens qui étaient de l’autre côté ont été alertés par les voisins. Ils ont crié au secours et tout le quartier est venu. Moi, quand je suis arrivé, ils avaient fini presque d’éteindre le feu. Les gens ont défoncé les portes pour rentrer, d’autres étaient sur le toit. Certains ont dit que depuis midi ils voyaient la fumée sortir, et ceux qui étaient en face n’ont pas été alertés [par cette fumée]», a-t-il expliqué, ajoutant qu’il y a eu des dégâts importants : «Tout ce qui était là est parti. Toutes les affaires, toutes les archives familiales, beaucoup d’informations, des disques durs, etc. Personnellement j’ai perdu toute ma vie professionnelle, si on peut le dire comme ça, parce que j’ai plusieurs cartes de données que j’ai perdues, plus de 50 mille photos, tous mes diplômes… beaucoup de choses, les archives du papa, puisque mon papa c’était un cadre qui collectionnait des documents depuis 1961. Tout est parti. Ma mère aussi avait des archives. Tout était ici. Je ne sais pas tout ce qui est perdu, puisque dans cette chambre il y avait des biens du papa, ceux de la maman, les miens. Donc on a tout ici. Il faut du temps pour évaluer tout ce qu’on a perdu.»
Ousmane Gaoual affirme qu’il a essayé sans succès le numéro vert des sapeurs-pompiers. Selon lui, quand il a appelé ceux de l’aéroport, ils lui auraient dit qu’il fallait des procédures administratives.
Le Commissaire Cécé Emile Guémou, du commissariat urbain de Gbessia-Kondéboundji, venu constater les faits, explique : «Personnellement c’est à partir de 19h45 que nous avons été alertés par un vieil ami du propriétaire de la maison. Aussitôt nous nous sommes déplacés avec le commissaire Yansané. Selon les explications de la cuisinière que nous avons trouvée ici, qu’à 13h elle était à Bonfi. Celui qui était là, le neveu d’Ousmane Gaoual Diallo, était couché à la terrasse. C’est là que le chef maçon est descendu de l’immeuble en chantier pour l’informer qu’il y a feu à la maison. »
Lors de ses enquêtes, M. Guémou a cherché à savoir l’origine du feu. Puisqu’il n’y avait pas de courant, au moment des faits, le commissaire a pensé que soit le feu est d’origine criminelle, soit d’un court-circuit qui pourrait être causé par l’onduleur du panneau solaire. Toutes ces pistes ont été écartées. Car, selon Ousmane Gaoual, il n’y a pas d’onduleur et qu’il n’y a que 12 V, qui sont produits par l’installation solaire. «Il n’y a pas d’onduleur. Le panneau, c’est juste pour l’éclairage car il n’y a que 12 V pas 22 », a-t-il précisé.
Cherchant à savoir si l’origine de ce feu n’est pas criminelle, le commissaire Guémou dit avoir pris des étuis de seringue sur le toit, pensant que de l’essence s’y était mise afin de commettre cet acte. Mais, selon lui, tout le monde a vérifié ces étuis, mais il n’y avait aucune odeur d’essence. Sur ce point, l’honorable Gaoual, de souligner : «Par le passé, il n’y a pas eu de différend entre nos voisins et nous. Et d’ailleurs, ce sont eux qui sont venus éteindre le feu. Ils étaient nombreux. Tout le quartier était là.»
Pour l’instant, les enquêtes se poursuivent. Il faut rappeler que depuis un certain temps, des incendies mystérieux se produisent dans certaines localités à l’intérieur du pays, mais aussi à Conakry, à Kakimbo notamment.
Avec mediaguinee
