Emeutes contre l’obscurité à Conakry : Quand le Premier Ministre Mohamed Saïd Fofana manque d’arguments !

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CONAKRY, 20 FEVRIER 2014-On ne peut pas ne pas revenir sur la sortie infructueuse du Premier Ministre guinéen suite aux émeutes contre l’obscurité dans 13 quartiers de la haute banlieue de Conakry.  Pour Mohamed Saïd Fofana, ces émeutes n’ont rien à avoir avec le manque de courant. Il accuse des individus mal intentionnés d’avoir financé les manifestants. Ces mouvements ont fait au moins 2 morts, une trentaine de blessés et des dégâts matériels importants.

 

Le gouvernement guinéen qui peine à satisfaire à la demande croissante des populations en électricité n’a pas d’arguments. Au lieu de proposer des stratégies de sortie de crise, le pouvoir d’Alpha Condé veut faire porter le chapeau de ces manifestations à l’opposition. Comble de la méprise du sujet, ils vont jusqu’à insinuer le transport des jeunes de Bambeto et Coza vers Enta, Kissosso, Dabompa pour « renforcer les manifestants ».  C’est une insulte aux habitants de ces quartiers qui croupissent dans l’obscurité depuis des lustres.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement guinéen accuse des mains invisibles d’être derrière les manifestations contre l’obscurité à Conakry. Courant Août et Septembre 2013, lorsque des  habitants des quartiers de Matam, Belle-Vue, Lambanyi, Kipé et Kaporo se sont révoltés contre l’obscurité, le gouvernement a vite crié à la manipulation politique. 

Mais, il n’avait pas tardé à annoncer la location temporaire de Groupe électriques avec Agreko, à hauteur de 10 millions de dollars, pour résoudre le problème.  C’était, bien sûr, à la veille de l’organisation des élections législatives.

Pourquoi maintenant le gouvernement, qui a annoncé la prorogation du contrat d’Agreko pour six autres mois, ne chercherait-il pas à solutionne le manque d’électricité dans ces quartiers périphériques de Conakry ?  Si l’on en croit aux explications du porte-parole du Gouvernement, il s’agirait d’un problème de transformateur qui a été surchargé. Ce n’est quand même pas de la mer à boire, non ?

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