CONAKRY,07 FEVRIER 2014- Dans un communiqué rendu public jeudi dernier, le gouvernement guinéen a manifesté sa résolution à mener une lutte sans merci pour la préservation du bien public et des personnes physiques ou morales. Selon le communiqué, dans le cadre de la préservation du patrimoine de l’Etat, une évaluation en cours permet de prendre des décisions suivantes :
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Dans le cas du patrimoine public cédé à un tiers ou à soi-même par des personnes physiques et des fonctionnaires en service au sein de l’administration ou du Gouvernement en violation de la déontologie et de l’éthique, cet acte de cession doit être annulé. Les personnes concernées seront remboursées des montants payés lors de la transaction ;
Dans le cas du patrimoine immobilier bradé à des personnes physiques et aux sociétés privées, les contrats de cession ou de bail devront être examinés à des fins d’examen ou réévaluation financière.
Selon le porte-parole du gouvernement, une commission ad hoc sera mise en place pour l’examen diligent des dossiers en cause et le Gouvernement veillera à la préservation du bien public, à la transparence du processus engagé et au respect absolu du droit.
De même, des instructions précises seront données à toutes les administrations concernées par la présente décision. En voilà une bonne chose. Mais il y a un hic !
Pour des observateurs qui savent lire entre les lignes, ce communiqué viserait les anciens Premiers Ministres qui sont dans l’opposition et qui occuperaient des bâtiments publics. Par exemple, Cellou Dalein Diallo, leader de l’UFDG, occuperait un bâtiment qui était réservé aux premiers ministres. Sidya Touré aurait bâti sa villa à la Minière sur un terrain appartenant à l’orchestre Bembeya Jazz. Jean-Marie Doré habite au Bloc des Professeurs dans un bâtiment public.
En brandissant lors de sa visite à Davos (Suisse) la publication des audits concernant la gestion du pays par les anciens Premiers Ministres, Alpha Condé avait ouvert la boîte aux pandores. Sidya Touré, Jean-Marie Doré et Celllou Dalein Diallo n’ont pas tardé à réagir, en soutenant qu’il fallait aussi auditer les trois années de gestion du pays d’Alpha Condé.
La question qui se pose aujourd’hui est celle de savoir si Alpha Condé délogera-t-il les anciens Premiers Ministres. La question vaut son pesant. A défaut de la publication des audits, le pouvoir d’Alpha Condé pourrait bien faire le buzz en chassant certains anciens premiers ministres de leurs domiciles.
Ça pourrait également être une source d’occupation des populations qui continuent à croupir dans la misère alors qu’Alpha Condé gaspille des milliards de francs guinéens pour faire des voyages inutiles.